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Défibrillateur: comment faire le bon choix

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S'il n'est pas obligatoire au sein de l'entreprise, le défibrillateur permet de sauver des vies en portant secours aux victimes d'arrêt cardiaque. Automatiques ou semi-automatiques, les modèles fleurissent sur le marché.

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Une personne victime d'un arrêt cardiorespiratoire peut être sauvée par ses collègues grâce à l'utilisation d'un défibrillateur automatisé externe (DAE). Cet appareil délivre un choc électrique au muscle cardiaque, permettant de rétablir la circulation sanguine et la fonction de pompe du coeur. A la différence d'une crise cardiaque, l'arrêt cardiaque plonge la victime dans un état d'inconscience. Elle présente un rythme cardiaque irrégulier, appelé fibrillation ventriculaire (le muscle se met à trembler), et doit être prise en charge très rapidement. Le sauveteur doit intervenir dans les quatre premières minutes après la survenance du malaise. C'est pourquoi il est important de disposer d'un défibrillateur facilement accessible dans l'enceinte de l'entreprise.

CE QU'IL FAUT RETENIR

- La réglementation n'impose pas l'achat d'un défibrillateur.
- Toute personne, même non formée, peut utiliser un défibrillateur externe automatisé. Il en existe de deux sortes: les défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) et les défibrillateurs semi-automatiques (DSA).
- Ils diagnostiquent eux-mêmes si le patient est en état de fibrillation ventriculaire et s'il a besoin d'un choc. Le DEA génère ce choc ; avec un DSA, il faut presser un bouton.

Des appareils automatiques rassurants

Il existe plusieurs types d'appareils plus ou moins professionnels. Le décret du 4 mai 2007 précise que les défibrillateurs automatiques externes (DAE), utilisables par tous, sont les défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) et les semi-automatiques (DSA). Les autres modèles sont réservés au secteur médical. Les premiers, les DEA, fonctionnent de façon totalement autonome: l'utilisateur n'a qu'à positionner les deux électrodes sur la poitrine du patient - à noter qu'il existe des électrodes spécifiques pour les enfants de moins de huit ans. Il n'a plus qu'à suivre les instructions dictées par des messages vocaux délivrés par l'appareil. Le défibrillateur évalue le rythme cardiaque en quelques secondes et établit un diagnostic préconisant ou non un choc, qu'il délivre automatiquement. Le second type d'appareil, semi-automatique, est doté d'un bouton à presser pour déclencher le choc. Guillaume Pinot, chargé du développement de DefibFrance, importateur exclusif Defibtech, recommande « le choix d'un appareil 100 % automatique pour des personnes non formées », ne serait-ce que pour lever les doutes et les craintes de l'utilisateur. Mais attention alors à ne pas toucher la victime pendant la délivrance du choc.

Les modèles les plus vendus en entreprises sont des appareils automatiques équipés d'un système de guidage par message vocal. Mais il en existe des plus sophistiqués, avec un écran vidéo permettant de guider l'utilisateur en images. Cependant, le choix du guidage vocal ou en images fait débat. Pour Guillaume Pinot, « la vidéo rassure, car elle guide l'utilisateur pendant tout le procédé, en complément des messages vocaux, et lui donne l'impression d'avoir un secouriste à ses côtés ». Pour d'autres, au contraire, comme Mathieu Badard, directeur commercial pour le Benelux et la région méditerranéenne de Physio-Control France, « l'utilisateur doit se focaliser sur le patient, c'est pourquoi nous préconisons le produit le plus simple possible ».

Bien définir ses besoins

Parmi les autres critères de choix, la capacité en matière de puissance de choc est à étudier. Pour un adulte, elle est de 150 joules, voire plus, selon la corpulence. « Des essais ont démontré que le DEA le plus efficace envoie un premier choc à 200 joules, et un second supérieur au premier, jusqu'à 350 joules, car il est évident qu'une personne de 50 kg n'a pas les mêmes besoins qu'un patient de 100 kg », précise Dominique Champel, directeur commercial de Cardiac Science.

Pour les chantiers et les zones humides, Jessy-Claude Pirraud, chef de produit défibrillateur chez Philips, recommande « l'utilisation d'un modèle dédié aux environnements difficiles, conçu pour être plus robuste et résistant aux éclaboussures ».

Enfin, quelques points sont à vérifier avant d'acquérir un ou plusieurs appareils, comme la fréquence de l'auto-test garantissant son bon fonctionnement (quotidienne, hebdomadaire ou encore mensuelle), l'autonomie de la batterie (200 à 300 chocs), les accessoires fournis en standard (cartouche d'électrodes à renouveler tous les deux ans, batterie de secours) et les services proposés par le fabricant (information, maintenance) qui sont variables. Voilà un achat qui peut sauver des vies.

SELECTION:

Présentation de quelques modèles de défibrillateurs automatiques ou semi-automatiques

Powerheart G3

Semi-automatique ou entièrement automatique. Instructions sonores et affichage du texte à l'écran.
- Puissance du choc: Jusqu'à 350 joules.
- Garantie: Sept ans.
- Fabricant: Cardiac Science.
- Prix: Environ 1 500 euros HT.
- Le plus: Un site de formation est à disposition des utilisateurs:

http://cardiacscience.com/cardiacademy/fr/

Lifepak CR Plus

Semi-automatique ou entièrement automatique Instructions sonores.
- Puissance du choc: De 200 à 360 joules.
- Garantie: Huit ans.
- Fabricant: Physio-Control France.
- Prix: Environ 1 500 euros HT.
- Le plus: DVD de formation fourni.

HeartStart HS1 Grand public

Semi-automatique. Instructions sonores.
- Puissance du choc: 150 joules.
- Garantie: Cinq ans.
- Fabricant: Philips.
- Prix: Environ 1 300 euros HT.
- Le plus: Philips a noué des partenariats avec des revendeurs qui se chargent d'informer et de conseiller les entreprises, voire d'installer les appareils dans des boîtiers spécifiques.

Lifeline View

Semi-automatique. Ecran LCD haute résolution vidéo couleur, texte et message vocal.
- Puissance du choc: 150 joules.
- Garantie: Cinq ans.
- Fabricant: Defibtech.
- Prix: 1 795 euros HT.
- Le plus: Echange standard sous 24 heures.

A SAVOIR

Nul besoin de formation pour utiliser un défibrillateur


Selon le décret du 4 mai 2007, les défibrillateurs externes automatisés peuvent juridiquement être mis en oeuvre par toute personne. Une formation n'est donc pas indispensable. D'ailleurs, le code du travail ne rend obligatoire la formation de secouristes que dans les ateliers où sont accomplis des travaux dangereux et sur les chantiers employant 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours. Pour les autres postes, «l'employeur organise et dispense une information des travailleurs sur les risques pour la santé et la sécurité et les mesures prises pour y remédier». Pour autant, les fournisseurs, qui proposent des sessions d'information, recommandent aux entreprises de former leurs salariés via une initiation à l'utilisation des défibrillateurs automatisés externes ou via un stage de sauveteur secouriste du travail (STT) organisé par la Croix-Rouge, les sapeurs-pompiers ou un organisme habilité par le réseau Maladies risques professionnels / INRS.

 
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