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La location longue durée est-elle LA solution pour vos véhicules ?

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Prestation à paiement mensuel, la LLD bouscule les habitudes des PME qui plébiscitent encore souvent l'achat. Tour d'horizon des arguments pour et contre cette formule.

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@ HERRENECK/FOTOLIA

Laurent Malzac, président de Matériaux Modernes

Laurent Malzac, président de Matériaux Modernes

Avec la LLD , j'achète de la tranquillité

OUI
Dirigeant de huit négoces en matériaux de construction, Laurent Malzac a recours à la location longue durée pour les 15 voitures qu'utilisent ses commerciaux. «Quand l'entreprise était propriétaire du parc, nous avions des pics de réparation qui affectaient plusieurs véhicules simultanément et coûtaient très cher. » Le négociant a donc fait le choix de louer : «Je dispose ainsi d'un parc en bon état, entretenu et homogène. » De plus, Laurent Malzac a souscrit des options qu'il juge très utiles, comme la carte carburant et un forfait de remplacement des pneumatiques. En résumé, ce dirigeant reconnaît qu'il «achète de la tranquillité».

Matériaux Modernes
Repères

- Activité : Négoce en matériaux de construction (réseau Gédimat)
- Ville : Béziers (Hérault)
- Effectif : 80 salariés
- Forme juridique : SAS
- Dirigeant : Laurent Malzac, 45 ans
- Année de création : 1947
- CA 2009 : 18,5 MEuros

Disposer d'un véhicule en bon état moyennant un loyer mensuel, mais sans la possibilité de le racheter en fin de contrat. C'est le principe de la location automobile longue durée (LLD), une pratique qui séduit 62 % des PME de 100 à 1 000 salariés, mais seulement 20 % des «petites», de 10 à 100 collaborateurs, selon l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE). Une cible que les loueurs veulent à tout prix séduire. C'est pourquoi certains n'ont pas hésité à créer des structures qui leur sont dédiées.

«Nous avons mis en place des équipes spécialisées dès 2003, confie Jean-Loup Savigny, directeur commercial chez Arval. Aujourd'hui, 14 des 20 agences réparties sur l'Hexagone en possèdent une.»

Concrètement, que proposent les loueurs ? Pour commencer, ils dressent un état des lieux des besoins et des pratiques de l'entreprise : kilométrage annuel effectué, profil des conducteurs, activité de l'entreprise et besoins éventuels de personnalisation des véhicules. Le contrat s'adapte ensuite aux pratiques du client et à son profil. «Nous étudions le fonctionnement de l'entreprise, ce qui nous permet de lui proposer des services additionnels, explique Jérôme Munck, directeur commercial du loueur Parcours. Nous avons, par exemple, créé une option de véhicule d'attente, pour les collaborateurs qui sont en CDD ou en période d'essai. »

Vaincre les réticences. Pour autant, les dirigeants de petites entreprises ne se laissent pas facilement convaincre. «Ils ont un instinct de propriété fort lié à l'automobile, relève Philippe Brendel, directeur de l'OVE. Ils s'estiment les mieux placés pour négocier l'achat d'un véhicule, puis pour l'entretenir, grâce à leur bonne relation avec un garagiste local, et enfin pour le revendre, lorsqu'il a fait son temps. » De leur côté, les loueurs le martèlent : la gestion d'un parc automobile, même réduit à un ou deux véhicules, est un métier. «En tant que loueur multimarque, nous avons la taille nécessaire pour bien négocier un achat ou une revente. Déplus, nos partenariats avec les pétroliers ou les fabricants de pneus garantissent un meilleur service à nos clients», assure Jean-Loup Savigny (Arval). Et Jérôme Munck (Parcours) d'ajouter : «En optant pour la LLD, les entreprises ont donc l'assurance d'avoir un véhicule neuf et entretenu, qui participe à la sécurité de leurs collaborateurs et à leur image de marque. »

Reste une question : combien coûte la LLD ? Si pour certains, elle revient 20 % plus cher que l'achat (lire ci-contre), pas question pour autant, d'en tirer une règle générale, tant les situations sont variées : nombre de véhicules, fréquence d'utilisation, état du parc automobile en propre, nature des options contractées... Sachez que le contrat type proposé par les loueurs, généralement de 36 à 40 mois, est basé sur un loyer mensuel de quelques centaines d'euros. Par exemple, il faut compter environ 400 euros HT pour une Peugeot 307 et un kilométrage annuel de 90 000 km.

Outre l'aspect qualitatif de la prestation, les loueurs avancent un dernier argument en faveur de leur formule : «La LLD présente des avantages comptables », souligne Philippe Brendel (OVE) . En effet, lorsqu'elle achète ses véhicules, l'entreprise utilise sa trésorerie ou bien s'endette si elle contracte un emprunt. En les louant, elle opte pour le paiement d'une mensualité qui ne grève pas son bilan. Beaucoup de PME continuent pourtant de plébisciter l'achat ou encore le crédit-bail (aussi appelé leasing ou location avec option d'achat) . Cette formule, proche de la LLD, permet à l'entreprise de racheter le véhicule en fin de contrat. «Là encore, il faut investir et se préoccuper plus tard de la revente du bien», observe Philippe Brendel.

Rémy Palet, président de Dépanordi

Rémy Palet, président de Dépanordi

La LLD m'a coûté plus cher que l'achat

NON
A la tête d'un réseau d'agences d'assistance informatique baptisé Dépanordi, rémy Palet a testé la location longue durée, il y a trois ans, pour un parc alors constitué de deux voitures et trois scooters. «Cette formule est fiscalement intéressante, reconnaît le dirigeant, car elle évite d'inscrire des immobilisations au bilan de l'entreprise. » Mais la surprise est arrivée en fin de contrat : «Lors de la restitution, j'ai dû payer des frais liés à l'état des véhicules. » aujourd'hui, Dépanordi possède huit scooters et deux véhicules achetés. En outre, sept salariés utilisent leur voiture personnelle à titre professionnel et sont remboursés en indemnités kilométriques. «La LLD m'a coûté environ 20 % plus cher que l'achat. Je pense que cette formule est avantageuse pour un parc supérieur à 20 véhicules. L'entreprise est alors plus forte pour négocier avec le loueur. »

Dépanordi
Repères

- Activité : Assistance informatique pour particuliers et professionnels
- Ville : Marseille (Bouches-du-Rhônes)
- Effectif : 34 salariés
- Forme juridique : SAS
- Dirigeant : Rémy Palet, 45 ans
- Année de création : 2003
- CA 2009 : 1,2 MEuros

 
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Olga Stancevic

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