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Le volontaire international en entreprise, votre passeport pour l'export

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Expatrier un salarié n'est pas toujours facile pour une PME. Plus souple et moins coûteuse, l'embauche d'un jeune volontaire international en entreprise (VIE) constitue une alternative intéressante pour mettre un premier pied dans un pays cible.

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Se payer les services d'un commercial export, certes débutant, mais bon marché... C'est possible, grâce au dispositif baptisé Volontariat international en entreprise (VIE). Une solution qui, depuis 2001, fait mouche auprès des entreprises françaises (lire l'encadré ci-dessous). Le principe est bien huilé. L'entreprise confie une mission professionnelle à l'étranger à un jeune âgé de 18 à 28 ans, généralement étudiant de niveau bac + 4/5, pour une période de 6 à 24 mois. Le volontaire peut accomplir diverses missions, dans un ou plusieurs pays.

Pour y avoir recours, il suffit de contacter Ubifrance, qui valide le projet et agrée l'entreprise demandeuse. Celle-ci signe, en retour, une convention stipulant les conditions et le coût de l'opération. « Il se passe généralement trois mois entre ce premier contact et le début de la mission. L'obtention d'un visa nécessite parfois plusieurs semaines », précise Stéphane Perchenet, directeur du Civi (Centre d'information sur le volontariat international) au sein d'Ubifrance. Le recruteur diffuse gratuitement son annonce via le site dédié (www.civiweb.com), qui compte près de 75 000 candidats inscrits, justifiant, pour la plupart, d'une année d'expérience à l'étranger minimum. Il peut être épaulé par un conseiller, qui lui présente trois ou quatre profils répondant au mieux à ses critères.

- La PME se voit également dégagée de sa gestion administrative et juridique, qui est à la charge d'Ubifrance. Si l'entreprise ne dispose pas de locaux à l'étranger, elle peut, toujours par l'intermédiaire d'Ubifrance, accéder aux structures d'hébergement des missions économiques des ambassades. Sans parler du coût très attractif du dispositif: l'indemnité du VIE est en effet exonérée d'impôts et de charges sociales. Le tarif s'avère très variable selon les pays, voire selon la ville d'accueil. Il inclut le salaire du VIE, de l'ordre de 1 200 à 2 300 euros par mois, ainsi que les frais de gestion et de protection sociale, compris entre 175 et 375 euros par mois. Les PME peuvent néanmoins compter sur les aides régionales et nationales (crédit d'import-export, contrat d'assurance protection Coface... ) pour alléger la facture. A titre d'exemple, le conseil régional des Pays de la Loire verse une allocation qui couvre jusqu'à 100 % du montant de l'indemnité versée au VIE sur 12 mois.

ETUDE

Le VIE, un collaborateur en or
Selon une étude commanditée par Ubifrance, publiée en avril 2011, sur les 6 851 VIE en poste, 2 224 sont missionnés par des PME réalisant moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. Sur les 1 681 entreprises ayant recours à ce dispositif, 68 % sont des petites structures. Ces entreprises utilisatrices estiment que le VIE est un collaborateur à potentiel et 98 % d'entre elles le recommandent et l'utilisent comme un vivier de recrutement. 42 % des volontaires ont, d'ailleurs, intégré l'entreprise à la fin de leur mission.

LE TEMOIGNAGE DE Claude Bloch, directeur de Mynetfaire

« Avec des VIE, on s'entoure de jeunes diplômés performants »

Pour l'export, la start-up Mynetfaire, qui évolue dans le secteur des NTIC, mise depuis le départ sur des volontaires internationaux (VIE). « Recourir à ce dispositif nous permet de nous entourer de jeunes diplômés performants, de gagner des parts de marché à l'international et de cimenter les liens qui nous unissent avec nos partenaires étrangers. Si j'expatriais un cadre confirmé, cela me coûterait quasiment le double. Surtout, nous avons dans l'espoir de recruter ces jeunes au terme de leur mission», rapporte Claude Bloch, directeur de Mynetfaire. Avant d'envoyer un VIE à l'étranger, il s'assure de trouver sur place un partenaire qui pourra l'accueillir dans ses bureaux et l'encadrer durant sa mission. Une stratégie qui répond à une politique de réduction des coûts et contribue à l'épanouissement du VIE et, donc aussi, à sa productivité, selon Claude Bloch. « C'est un trio gagnant. Le jeune complète son bagage théorique et nous transmet, ainsi qu'à notre partenaire, des connaissances et des procédures communes. » Actuellement, trois VIE sont en poste. Trois autres viennent de terminer leur mission. Un seul a été embauché, les deux autres ayant préféré ajouter à leur CV de nouvelles expériences. Le dirigeant réfléchit aujourd'hui à un développement en Autriche, en Pologne et, dans l'avenir, au Canada et aux Etats-Unis. Une chose est sûre: il s'appuiera sur des VIE.

Mynetfaire

> Activité
Ingénierie informatique
> Ville
Strasbourg (Bas-Rhin)
> Forme juridique
SAS
> Dirigeant
Rüediger Gollücke, 44 ans
> Année de création
2009
> Effectif
20 personnes
> CA 2010
NC

Le VIE, un junior à suivre

Si les chefs d'entreprise n'ont aucun mal à trouver des candidats en partance pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore pour la Chine, la tâche se complique grandement pour des destinations moins cotées. Ou lorsqu'il s'agit de dénicher des profils atypiques, bilingues allemand-russe, par exemple. « Il faut garder en tête que les candidats ont, en moyenne, 26 ans. Si une PME recherche un directeur d'usine, ce n'est pas vers un VIE qu'elle doit se tourner », prévient Stéphane Perchenet (Civi). Pour augmenter vos chances de réussite, il est capital de bien définir le périmètre de la mission et de fixer au candidat des objectifs précis. Assurer un suivi régulier s'avère aussi obligatoire. « Vous devez être disponible pour le VIE et vous rendre sur place, idéalement, le plus souvent possible », conseille Stéphane Perchenet Ou utiliser un module de visioconférence pour rester en contact.

CE QU'IL FAUT RETENIR

- Le VIE est âgé de 18 à 28 ans, de niveau bac + 4/5, embauché pour une mission à l' export, d'une durée de 6 à 24 mois.
- Ubifrance valide le projet, agrée l'entreprise demandeuse, propose des candidats puis assure la gestion administrative et juridique.
- Le salaire du VIE varie de 1 200 à 2 300 euros par mois selon les pays. Plus les frais de gestion et de protection sociale.

 
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FANNY PERRIN D'ARLOZ

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