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Wall'In fait feu de tout bois

Publié par Stéphanie Marius le | Mis à jour le
Wall'In fait feu de tout bois

La jeune entreprise consacrée à la vente de revêtements muraux innovants et écoresponsables mise sur la tendance de l'aménagement intérieur et réconcilie artisanat et circuit digital.

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Comment s'imposer et développer son activité à partir d'un secteur de niche? C'est la problématique à laquelle se confronte quotidiennement Alexandre Réveillaud, gérant de Wall'In. La structure, créée en 2012 alors que l'entrepreneur termine ses études, est spécialisée dans la vente de cloisons modulaires en bois et parements de mur. "Wall'In mise sur une gamme de produits innovants, dont certains, fabriqués à partir de bois recyclés (teck, manguier...), proviennent par exemple de vieux bateaux d'Indonésie", explique le dirigeant. Alexandre Réveillaud décroche son téléphone "en partant de zéro, sans réseau dans le secteur de l'ameublement" et contacte des professionnels, architectes d'intérieur.

"Le premier travail a concerné le site de vente, développé en interne grâce à la plateforme Weebly et source principale d'acquisition clients", indique l'entrepreneur de 29 ans. Les dépenses demeurent raisonnées et le travail de référencement et l'optimisation digitale représentent moins de 5% du chiffre d'affaires. S'ensuit la participation à deux émissions TV consacrées à la décoration, Déco (M6) et La Maison France 5. Le positionnement "milieu de gamme accessible", lui permet de surfer sur le regain d'affection des consommateurs pour l'aménagement de leur intérieur. Si la longueur des projets d'aménagement intérieur (jusqu'à un an), l'aspect innovant du produit facilite le démarchage. 50% sont réalisés de manière artisanale.

Levée de fonds et déploiement à l'international?

Avec un panier moyen élevé (1500 euros) le chiffre d'affaires de l'entreprise passe de 50000 euros en 2012 à 400000 aujourd'hui. Si Alexandre Réveillaud détient pour l'heure 100% du capital de la SARL unipersonnelle, il prévoit une levée de fonds dans les six prochains mois et recherche un showroom partenaire à Hong Kong. "Le site a été décliné en mandarin", précise Alexandre Réveillaud. Le positionnement joue sur un exotisme inversé: "Le côté 'entreprise française' y évoque le luxe et est susceptible de séduire une autre typologie de consommateurs."

En 2017, Alexandre Réveillaud compète son offre avec le site My Mobilier (vente de meubles en bois recyclé), davantage en lien avec l'acheteur final. L'entreprise ne dispose pas encore de résultats chiffrés. La même année, au mois de juillet, Wall'In et My Mobilier rejoignent l'incubateur Impulse Lab (bâtiment, énergie, construction), et s'installent au sein de Station F, à Paris. "Il s'agit d'une véritable opportunité pour entreprendre, se réjouit Alexandre Réveillaud. Tous les services et acteurs se trouvent sur place [y compris plusieurs investisseurs, NDLR] et la proximité avec d'autres start-up facilite le développement de réseaux d'affaires."

La logistique, nerf de la guerre

Qu'en est-il des problématiques de logistique, pour des produits lourds, encombrants, importés en petite quantité? Le dirigeant opte pour une facturation des coûts au client pour Wall'In, en raison du montant élevé des commandes (une partie est également supportée par la start-up). Pour exemple, une commande de 1000 euros de panneaux en bois entraîne 90 euros de frais logistiques. L'entreprise conditionne ses produits au m3 sur palettes et travaille avec un logisticien (lequel travaille avec plusieurs transporteurs, à l'instar de DB Schenker) à partir d'une grille de tarifs préétablis en fonction du poids, du volume et de la destination. Concernant les matériaux non stockés, destinés à des réalisations sur mesure assemblées au sein d'une usine polonaise, Wall'In prend à sa charge 20% du coût du transport. Alexandre Réveillaud travaille également en messagerie (via TNT, par exemple) pour les commandes rapides.

Interrogé sur ses ambitions, le dirigeant annonce un objectif de dix containers écoulés annuellement à horizon 2021 sur le site MyMobilier, soit environ 3000 meubles, contre six containers à l'heure actuelle. Mais surtout, Alexandre Réveillaud mise sur le développement de son système de blocs muraux. Son espoir? Acquérir son propre système de production afin de rendre le projet scalable.

 
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