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5 start-upers à imiter pour développer son business

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Dans une économie en mutation, les "start-upers", plus prompts à anticiper les changements du marché et à s'y adapter, sont sources de réflexion pour les acteurs installés. Cinq ont particulièrement retenu notre attention. Outils, méthodes, mode de développement... Imprégnez-vous de leurs pratiques.

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Pierre Vacherand, cofondateur et directeur technique d'Apalia : "La culture collaborative fait naître les idées."

Apalia, intégrateur système et éditeur du logiciel Amysta, est pétrie d'une culture entrepreneuriale acquise dans la Silicon Valley : son fondateur, Pierre Vacherand, l'a créée à San Francisco, avant d'ouvrir ses bureaux d'Annecy sur des principes rapportés des États-Unis : "Il y a d'abord une notion de prise de risque, l'envie de sortir de sa zone de confort, comme Apalia qui a proposé un logiciel innovant sur un marché pas encore mûr."

Pour le dirigeant, qui avait auparavant monté et dirigé une entreprise de plus d'une centaine de salariés, l'accessibilité du management est également cruciale. "Il faut éviter de se couper, à mesure que l'on croît, de personnes susceptibles d'être de vraies forces de proposition, en pensant que la vérité ne se trouve qu'auprès des managers." Au contraire, il s'agit de leur donner de l'autonomie pour développer leur créativité.

Autre incontournable, la faculté des entrepreneurs américains à échanger entre eux. "Cette culture collaborative permet de comprendre les bouleversements et les tendances, de faire naître des idées, de les challenger. On se nourrit beaucoup de ceux qui ont réussi, tout comme des jeunes créateurs."

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Arsalain El Kessir, dirigeant de BoursedesCrédits.com : "Ne pas hésiter à parler avec d'autres entrepreneurs"

Pour Arsalain El Kessir, fondateur et dirigeant du comparateur en ligne d'offres de financement Boursedes­Crédits, il importe de garder ses réflexes de jeune pousse à mesure de son développement. "C'est essentiel d'avoir une capacité de décision et d'exécution rapide. Si on perd cette façon de faire au fil du temps, il y a un réel risque pour l'entreprise." Alors, afin de rester compétitif dans son activité de courtage et de conseil, il pratique une veille active permanente, en s'intéressant à ce qui se fait ailleurs : "Si on déniche une bonne pratique, on en garde les bases et on tente de l'améliorer. C'est un réflexe primordial pour garder une longueur d'avance sur la concur­rence et continuer de se développer".

Cette ouverture constitue, selon lui, un levier de création capital : "Il ne faut pas hésiter à parler avec des entrepreneurs, collaborer avec d'autres jeunes entreprises, et ce même si elles n'ont pas le même domaine d'activité."

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Scarlette Joubert, cofondatrice de Marlette : "Il faut exploser pour survivre face aux géants."

Margot et Scarlette Joubert ont dépoussiéré le marché de la préparation pour pains et gâteaux en adoptant un positionnement premium. "Pour nous faire connaître, nous avons greffé Marlette à des événements de marques (Cyrillus, Clinique, Tara Jarmon, Petit Bateau) en leur proposant des bars à gâteaux. C'est là que se trouvait notre cible, de jeunes mamans pressées et soucieuses de manger sainement", se souvient Scarlette. Pour ne pas être cantonnées aux rayons des supermarchés, elles choisissent avec soin leur réseau de distribution : Galeries Lafayette, Marks & Spencer, épiceries fines et boutiques bio. Jusqu'à ouvrir, en 2014, leur premier coffee-shop à Paris, où l'on peut acheter le nécessaire pour cuisiner à la maison ce qu'on a dégusté sur place.

En opérant ce pivot, Marlette a non seulement donné un sérieux coup de jeune à la préparation culinaire en occupant un emplacement stratégique et branché (rue des Martyrs, dans le IXe arrondissement), mais aussi réalisé un coup de maître dans un secteur qui nécessite de se déployer vite et de se démarquer. "Sur le marché de la food, il faut exploser pour survivre face aux géants", confirme Scarlette Joubert, qui se réjouit : "Le Café Marlette nous a fait gagner en notorié­té et nous donne la possibilité de dévelop­per ce concept en propre et en franchise, en continuant à vendre les préparations dans 300 points de vente."

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Paul Benoit, président de Qarnot Computing : "Des ministart-up dans la start-up."

"Après cinq ans d'existence, notre force est de continuer à innover en permanence. C'est ça, l'esprit start-up que nous voulons conserver en grandissant. Nous prenons du plaisir à avoir des idées en plus de celles de départ, à utiliser des technologies nouvelles, à ajouter des fonctionnalités et des applications à notre produit initial", résume Paul Benoit, cofondateur de Qarnot Computing. La start-up, qui a développé un radiateur numérique embarquant de la puissance informatique comme source de chaleur, propose une alternative économique et écologique au data center.

Avec le développement de "ministart-up dans la start-up", l'entreprise répond ainsi à une nécessité économique : renouveler régulièrement ses propositions pour se distinguer sur le marché du chauffage comme sur celui du cloud. Pour cela, l'entreprise mise tout sur son équipe. "Il y a chez nous beaucoup de gens motivés et passionnés, ce qui a plus de valeur que notre produit lui-même. Il est important qu'ils ne s'ennuient pas, qu'ils aient le sentiment de toujours faire des choses nouvelles et dans l'air du temps." Son conseil ? "Avoir un budget d'innovation de rupture à côté de son développement traditionnel et laisser assez d'autonomie à une partie de l'équipe peut faire émerger de jolies choses."

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Romain David, dirigeant de Wisembly : "Laisser beaucoup de place aux équipes."

Tout, dans le mode start-up, est par essence provisoire tant qu'on n'a pas trouvé son business model. Ce qui pourrait passer pour une contrainte, Wisembly, qui vend par abonnement une plateforme collaborative de contenus pour les réunions d'entreprise, en a fait un atout. "Tout recommence chaque trimestre, avec des objectifs de croissance à deux ou trois chiffres. C'est très motivant, mais cela implique de mettre en place des process, une structure et un environnement de travail spécifiques permettant de s'adapter, d'innover et de changer souvent", détaille le fondateur, Romain David.

Concrètement, Wisembly, en cultivant le droit à l'erreur, encourage ses collaborateurs à prendre des risques pour faire naître des initiatives souvent payantes. "Il est nécessaire de travailler dans un esprit moins formel, ce qui passe par des échanges plus directs entre la direction et les salariés. Chez nous, le management laisse beaucoup de place aux équipes", ajoute Romain David. L'équilibre entre travail et détente est aussi un point-clé, revendiqué à travers le slogan de la société : "Work hard, play hard". "On travaille dur, on prend des risques, on est très autonomes. Pour pallier ces inconvénients, on fournit un cadre et une ambiance de travail bien meilleurs que dans une entreprise classique", assure le dirigeant.

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Vous voulez en savoir plus ?

Pour découvrir comment une PME peut s'inspirer du modèle économique et managérial des start-up pour se développer, lisez notre dossier consacré à ces start-up qui montrent la voie.

Lauranne Provenzano

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