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Start-up : comment bien choisir son incubateur

Publié par Barbara Prose le

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Comment bien choisir son incubateur ?

1. Critères de sélection

Si le porteur de projet souhaite opérer une sélection parmi les structures existantes, il faut garder en tête, à l'image des grandes écoles, que les incubateurs les plus sélectifs envers leurs candidats sont souvent les plus prisés (ou les mieux situés). Qu'il soit privé ou public, généraliste ou à thème, avec ou sans prise de capital, le choix d'un incubateur doit être motivé, quitte à remettre sa candidature à plus tard pour obtenir le meilleur encadrement possible.

Pour Anne Gousset, directrice de Paris&Co, la sélection se fait d'après les critères de la Ville de Paris et de la région Ile-de-France, soit le potentiel de la start-up à créer de l'emploi, son adéquation avec les thématiques portées par les neuf structures de l'écosystème et l'analyse de son potentiel de développement. "Il nous arrive de refuser l'accès à des entreprises parce que ce n'est pas encore le moment. Mais on leur propose de nous relancer plus tard, une fois leur feuille de route mieux structurée", précise t-elle.

Les raisons d'un mauvais "matching" entre l'incubateur et l'incubé sont d'après elle liées soit à la dégringolade de l'entreprise, sans relation avec le contexte de l'incubation, soit parce que la start-up a trop attendu de la structure où elle est sensée prendre en autonomie, soit parce que sa croissance a été très rapide, à l'occasion notamment d'une internationalisation précoce ou d'une conquête de marché réussie.

2. Partenaires privés

Les incubateurs sont nombreux à faire appel à des partenaires privés, issus des grands groupes, pour ponctuer la vie de leurs structures par des conférences, proposer des expertises métier et inviter les investisseurs à faire de la détection précoce de projets. Cette dimension a ses avantages et ses inconvénients et le choix de l'incubateur doit se faire en prenant conscience des acheteurs potentiels ou investisseurs qui pourront être intéressants dans un futur proche ou au contraire, ceux à qui l'on ne souhaite pas avoir affaire.

Il sera de manière logique, plus simple de réserver ses orientations stratégiques dans le cadre d'un incubateur public que dans un incubateur privé, qu'ils aient respectivement noué des partenariats ou non. Les acteurs du privé ont davantage tendance à constituer des accélérateurs que des incubateurs pour accompagner des start-up sélectionnées car leur offre commerciale peut servir leurs intérêts. Question d'innovation, de dynamique et de ressource de proximité.

3. Localisation

Si choisir un incubateur dans sa région paraît logique, mais le choix doit être avant tout motivé par les attentes de l'entrepreneur. Où se trouve sa clientèle ? Est-il proche de ses fournisseurs ou de ses partenaires potentiels ? Souhaite t-il conquérir à court terme un marché international ? Dans quel pays ? L'incubateur choisi doit correspondre au plus de critères possibles pour porter le projet.

Sinon, la jeune pousse évoluera vers un accélérateur plus en phase avec celui-ci comme, par exemple, un des accélérateurs de start-up qui accueille les français aux États-Unis (French Accelerator à Los Angeles, fondé par Laurent Ruben ou French Tech Hub, à Boston et San Francisco, fondé par Xavier Wartelle).

4. La vocation internationale

Pour Anne Gousset (Paris&Co) comme pour François Chopard (Starburst Accelerator), les structures de développement des jeunes pousses sont encore trop peu tournées vers l'étranger: "l'écosystème est encore trop franco-français", affirment-ils. Reste qu'Anne Gousset reconnaît que le travail à ce sujet est en cours. "On y travaille de plus en plus. On tisse des liens avec des incubateurs à l'étranger pour accueillir des entrepreneurs en France avec pour but de doper l'attractivité de Paris. Nous sommes partenaires du French Tech Ticket qui permet à des start-up étrangères d'être accueillies dans un incubateur français pendant un an."

Une partie des équipes est internationale et a de solides connaissances des marchés à l'étranger. Pour François Chopard, la question se pose moins, puisqu'il a installé des antennes de son accélérateur notamment à Los Angeles, Sao Paulo, Munich, Singapour... Son accélérateur a les yeux rivés vers l'étranger autant que possible et il pense que pour l'incubation, cela doit être le cas au plus tôt. Mais pour arriver à s'exporter, Eric Vaysset, directeur de l'accélérateur Scientipole, juge que nos jeunes pousses doivent "cesser de se concentrer exclusivement sur les levées de fonds et plutôt penser en terme d'accroissement du chiffre d'affaires."

 
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Barbara Prose

Barbara Prose

Journaliste pluri-médias

Journaliste pluri-médias et technophile, je suis passionnée par l'innovation au sens large et par les nouvelles technologies (drones, réalité [...]...

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