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Une patronne alsacienne crée un "groupement solidaire" pour aider les TPE-PME

Publié par Marion Perroud le | Mis à jour le
Une patronne alsacienne crée un 'groupement solidaire' pour aider les TPE-PME

Patricia Koch, fondatrice du collectif de défense des PME, vient de créer le 7 octobre 2013, une SAS solidaire aux côtés d'une cinquantaine d'entrepreneurs. L'objectif : créer une "cagnotte collective" pour financer l'achat de matériels et réduire les coûts de TPE-PME de l'Est de la France.

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Révoltée par le diktat des banques vis-à-vis des petites entreprises, Patricia Koch avait créé, fin 2011, le collectif de défense des PME (CDPME), association de dirigeants militant pour un meilleur soutien financier, social et fiscal des TPE/PME françaises.

Aujourd'hui, la dirigeante de MGAD, TPE alsacienne de huit salariés spécialisée dans la production de pièces industrielles de précision, ne décolère pas. " Qu'il s'agisse des banques ou des pouvoirs publics, rien n'a été fait pour aider concrètement les PME à trouver des financements. On en est presque à l'aumône publique. C'est tout bonnement inacceptable ! ", s'indigne Patricia Koch.

Si le mouvement du CDPME s'est certes fragilisé (passant de plus de 400 adhérents en 2012 à moins de 100 aujourd'hui), la dirigeante alsacienne ne désarme pas. Elle est bien décidée à prolonger le combat à travers et au-delà du collectif.

La chef d'entreprise s'est ainsi lancée, accompagnée d'autres dirigeants, dans la création d'une SAS solidaire à capital variable, "sur le modèle des tontines africaines". Le principe ? " Chacun met au pot un minimum de 100 € par mois. Ce n'est pas à fonds perdus mais à fonds gagnants : avec cet argent, la SAS va se substituer aux entreprises actionnaires pour acheter puis leur louer du matériel, mais aussi mutualiser et donc diminuer les postes lourds comme les assurances, le factoring, la certification, le conseil d'avocats... Le but étant, via ce groupement, de bénéficier de réductions intéressantes tout en faisant réaliser des économies à nos membres ", détaille Patricia Koch qui a déposé les statuts de la société le 7 octobre 2013.

Une cinquantaine d'entreprises mobilisées

Les arbitrages sur les investissements à réaliser seront effectués par le conseil d'administration, composé pour l'heure de dix personnes. " Nous ne pouvons pas faire n'importe quoi avec ce fonds commun. Nous analyserons ainsi chaque dossier selon des critères précis, mais beaucoup moins restrictifs que ceux des banques. Il est certain que nous ne pourrons pas donner de l'argent à tout le monde et en particulier aux entreprises qui rencontrent des problèmes structurels ou sont au bord du dépôt de bilan. Pour celles-là, notre porte restera toujours ouverte mais d'abord sous la forme du conseil ", explique la dirigeante.

Pour l'heure, une cinquantaine d'entreprises ont d'ores et déjà investi dans l'entreprise.

La SAS CDPME (reprenant le nom du collectif) va également éditer une plaquette de présentation de ses membres. L'idée étant d'associer les gros clients pour qu'ils achètent des encarts publicitaires, en signe de solidarité à leurs petits fournisseurs. " Ces plaquettes pourront notamment être imprimées sous la forme de sets de table distribués aux restaurateurs pour sensibiliser le grand public à notre cause tout en valorisant les sociétés du tissu économique local. "

Après la SAS solidaire, une société d'investissement

Prochain cheval de bataille, la création d'ici à la fin de l'année d'une autre SAS à capital variable CDPME Investissement, " la petite soeur de la SAS solidaire ". Cette société sera dédiée au financement du renouvellement ou de la modernisation des appareils de production de petites entreprises incapables de financer ce type d'investissements très coûteux. Pour ce faire, Patricia Koch compte convaincre des personnes soumises à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) " d'investir leur argent dans la SAS pour soutenir les entreprises de leurs régions, plutôt que de le placer à la banque ".

Pour une question d'organisation pratique, l'action de ces structures sera en priorité redirigée vers les entreprises d'Alsace, de Lorraine et de Franche-Comté.

La dirigeante alsacienne en est convaincue, c'est de la mobilisation et de la solidarité de chacun que viendra le salut de tous, même si elle en est bien consciente, la route risque d'être encore longue et périlleuse.

 
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