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Semaine de l'Industrie : 4 PMI en plein développement

Publié par Paul Monin le

Qui a dit que l'industrie était en berne ? Pour la Semaine de l'Industrie, nous avons sélectionné quatre success-story de PMI qui innovent, créent et s'adaptent.

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Giffard trinque à l'avenir !

En 2012, Giffard, spécialiste des liqueurs et sirops, emploie une cinquantaine de salariés et réalise un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros. Indépendante et familiale, la structure est gérée, depuis dix ans, par les arrières petits-enfants du créateur. De 2008 et 2012, elle parvient à s'implanter dans une vingtaine de pays supplémentaires. Tant et si bien que 38 % de ses ventes sont réalisées à l'international. Et au rythme de trois nouvelles liqueurs et quatre sirops par an, le catalogue ne comprend pas moins de 120 références distribuées en GMS, CHR et réseaux spécialisés.

Ces cinq dernières années, la croissance de Giffard a bondi de 40 %, grâce, notamment, à une explosion de l'export. Longtemps cantonnée à l'Europe, elle s'est ouverte au Moyen-Orient et, il y a 18 mois, aux États-Unis. Tous les pays asiatiques commercialisent, par ailleurs, ses sirops et liqueurs. Présente dans 67 pays, la SA angevine totalise 45 % de son chiffre d'affaires à l'international. "S'ils représentent déjà 50 % de nos ventes, les sirops seront, hors de nos frontières, notre relais de croissance", explique Édith Giffard. D'où la construction d'un site, à Saint-Léger-des-Bois, en Maine-et-Loire. Opérationnelle en août 2016, l'usine de 4,7 hectares comprendra ses lignes de production, sa plateforme logistique, ainsi qu'un jardin botanique. "Nous souhaitons un environnement végétal, en lien avec nos produits", poursuit la dirigeante.

Activité : liqueurs et sirops
Ville : Angers
Forme juridique : SA
Dirigeants : Bruno Giffard, 56 ans, et Édith Giffard, 57 ans (photo)
Année de création : 1885
Effectif : 55 salariés
CA 2014 : 18 M€
CA 2011 : 14 M€

Posson Packaging: une croissance verte

Sylvie Casenave-Péré (photo), présidente de l'entreprise Posson Packaging, spécialisée dans l'emballage de tous types de produits (agroalimentaire, hygiène, communication), a fait de l'écoconception le moteur de sa stratégie. Une démarche différenciante qui génère une croissance de son chiffre d'affaires de 10 % entre 2013 et 2014. Avec un portefeuille de plus de 300 clients (Seb, Longchamp, Bonduelle...), l'entreprise sarthoise produit ainsi 400 millions d'étuis par an, fabriqués à partir de 80 % de carton recyclé (contre 20 % en 1994). On revient de loin !", reconnaît l'entrepreneuse, en référence à l'époque où elle a repris l'affaire en 1995. Posson Packaging vient alors de déposer le bilan. Sylvie suit le dossier en tant qu'administrateur judiciaire stagiaire. "L'actionnaire principal m'a proposé de redresser l'entreprise. Je suis passée aux travaux pratiques !", plaisante celle qui a finalement racheté l'activité. Persuadée que c'est en s'engageant dans une démarche qualité respectueuse de l'environnement qu'elle sauvera la PMI, elle initie dès le début des mises aux normes et décroche l'ISO 14001 (en 2000), l'ISO 9001 (en 2003) et même l'OHSAS 18001 (norme britannique de prévention des risques professionnels). "Gaspiller coûte plus cher que certifier. Ces procédures nous ont permis de gagner en efficacité", assure la dirigeante qui investit encore 1 à 2 M€ par an dans la modernisation de l'usine HQE, construite en 2004. Prochain cheval de bataille : la norme ISO 26000 (responsabilité sociétale des entreprises). Et franchir par là un pas de plus sur les sentiers de la croissance durable.

Activité : écoemballage
Ville : Louailles (Sarthe)
Forme juridique : SAS
Dirigeants : Sylvie Casenave-Péré, 56 ans, et Nicolas Foussier, 32 ans
Année de création : 1942
Année de reprise : 1995
Effectif consolidé : 125 salariés
CA 2014 : 22 M€

Pocheco: "écolonomiquement vôtre" !

Pocheco hier...

Emmanuel Druon, dirigeant du fabricant d'enveloppes de gestion Pocheco, a fait de l'"écolonomie" le fer de lance de sa stratégie. Au-delà du mot-valise, une véritable politique d'entreprise déployée à travers trois objectifs : renforcer sa compétitivité, réduire son impact environnemental et améliorer les conditions de travail des salariés. Abandon de produits toxiques, chaîne de production optimisée, création d'une station d'épuration, toiture végétalisée, installation de panneaux photovoltaïques... Résultat, entre 1997 et 2012, la production annuelle bondit de 850 000 à 2 milliards d'unités. Avec 300 clients grands comptes, la PMI du Nord détient à elle seule 70 % de part de marché français (contre 50 % en 2005), pour un chiffre d'affaires s'élevant à 22 millions d'euros en 2012. Un engagement que le dirigeant raconte dans son livre Écolonomie : entreprendre et produire autrement.

... et Pocheco aujourd'hui.

"Nous sommes 114 collègues et il n'y a qu'un seul degré hiérarchique", indique Emmanuel Druon , quand il décrit le climat social et la gestion atypique des ressources humaines chez Pocheco. Investissement dans la formation professionnelle, réaménagement des postes, encouragement de la mobilité interne et du management participatif... Un parti pris qui semble profiter à l'activité. Depuis deux ans, les voyants sont au vert pour la petite entreprise de Forest-sur-Marque.

En 2014, la PMI a poursuivi son développement en diversifiant son activité vers le pré-tri postal d'une quarantaine d'entreprises de la région. Pocheco Canopée Conseil, le cabinet de conseil en "écolonomie" ouvert en 2012, booste aussi le chiffre d'affaires de la structure, qui devrait avoisiner 25 M€ pour 2014 - 2015. Autres nouveautés, l'inauguration d'un nouveau local de stockage et celle d'une cuve de récupération d'eau de pluie intégralement végétalisée. Coût total de l'opération : 7 M€.

Activité : fabrication d'enveloppes de gestion
Ville : Forest-sur-Marque (Nord)
Forme juridique : SASU
Dirigeant : Emmanuel Druon, 49 ans
Année de reprise : 2008
Effectif : 114 salariés
CA 2014-2015 : 25 M€

Une main de fer pour Tolix Steel Design

Avec une croissance du chiffre d'affaires qui ne se dément pas (+ 33 % entre 2010 et 2014), difficile d'imaginer qu'il y a dix ans seulement, Tolix est sur le point de mettre la clé sous la porte. Nous sommes en 2004. Chantal Andriot occupe alors le poste de directrice financière de la PMI bourguignonne spécialisée dans la fabrication de mobilier métallique. Mobilisant ses propres deniers, elle présente un projet de rachat. Son offre est retenue. C'est là que commence le revirement stratégique. "Nous n'étions plus en phase avec les attentes de nos clients. J'ai ouvert les portes de l'entreprise à des designers pour revisiter nos gammes historiques comme le "Tabouret 45" ou la "Chaise A". Nous avons notamment opté pour de nouveaux coloris plus tendance et une meilleure ergonomie." Alors que la PMI réalise à l'époque 80 % de ses meubles sur commande, la repreneuse privilégie le développement de ses propres marques. En parallèle, Chantal Andriot enchaîne les salons professionnels si bien que, dès 2005, l'entreprise commence à exporter ses premiers modèles. Depuis labellisée Entreprise du patrimoine vivant, Tolix Steel Design réalise désormais 55 % de son chiffre d'affaires à l'international dans une quarantaine de pays (États-Unis, Nouvelle-Zélande, etc.).

Activité : fabrication de meubles
Ville : Autun (Saône-et-Loire)
Forme juridique : SAS
Dirigeante : Chantal Andriot, 59 ans
Année de reprise : 2004
Effectif : 90 salariés
CA 2014 : 8 M€

Formé à la communication numérique pour les entreprises, je me passionne pour l’actualité des médias et des marques. Digital-native, je [...]...

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