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7 idées reçues sur la reprise d'entreprise

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7 idées reçues sur la reprise d'entreprise

En matière de reprise d'entreprise, il existe de nombreux dogmes et de préjugés auxquels le repreneur doit faire face pour avancer. Or, le repreneur qui veut réussir doit se lancer sans avoir d'idées préconçues en tête.

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Parmi les idées reçues les plus répandues en matière de reprise d'entreprise, on peut citer :

1. "Reprendre une entreprise, c'est plus risqué que d'en créer une !"

VRAI/FAUX

La reprise d'entreprise reste une opération risquée (du point de vue du succès même de l'opération de reprise, ou bien sur la pérennité de l'entreprise rachetée...) qui oblige le repreneur potentiel à bien s'y préparer. Pour bien commencer, il faut mûrir son projet (ce qui suppose en amont de bien définir son projet personnel, pourquoi envisager une reprise...), puis cibler une entreprise à reprendre (en s'appuyant sur son réseau personnel/professionnel, en passant par des intermédiaires, par l'approche directe, les bourses d'opportunités, etc.). Une fois l'entreprise ciblée et la relation de confiance créée avec le cédant, viennent les étapes du diagnostic, de l'audit d'acquisition et de la phase d'évaluation. Puis s'en suivent le montage du plan de reprise, la discussion avec les banques, la phase de négociation avec le cédant, etc. Autant de phases et d'étapes longues auxquelles il faut être bien préparé.

La reprise d'entreprise est comparable à une épreuve d'endurance : il faut savoir être patient et ne pas uniquement se préoccuper des chiffres de l'entreprise ciblée. En effet, la dimension psychologique joue un rôle très important dans ce type d'opération. La reprise d'entreprise, c'est avant tout une aventure humaine où se rencontrent des personnalités, des egos différents et forts. Le repreneur, qui n'y est pas habitué, va devoir apprendre l'art de l'écoute et de la négociation.

2. "Prendre conseil auprès de professionnels spécialisés n'est pas nécessaire"

FAUX

La reprise d'entreprise étant une opération complexe par nature, il est conseillé au repreneur de ne pas être seul et d'être accompagné tout au long du processus pour optimiser ses chances de succès. Parmi les professionnels aguerris à ce genre d'accompagnement sur-mesure, on retrouve notamment les avocats, les experts comptables, les notaires, les banquiers etc.

3. "Enrichir ses compétences avant la reprise est une perte de temps et d'argent"

FAUX

Une reprise d'entreprise réussie s'anticipe. Pour mettre toutes les chances de son côté, le repreneur ne doit pas se reposer sur ses acquis professionnels ou ses habitudes. Initier une démarche de formation quelle qu'elle soit, peut être une bonne idée pour conforter ses connaissances et échanger sur son projet.

4. "L'évaluation d'une entreprise est une affaire purement comptable"

FAUX

Comme indiqué précédemment, la reprise d'entreprise n'est pas qu'une affaire de rationalité et de chiffres, ni " une affaire purement comptable ". L'évaluation de l'entreprise repose évidement sur des critères économiques et financiers, mais elle prend également en compte d'autres critères de valorisation reposant sur les aspects sociaux, humains, sur les valeurs de l'entreprise, sur des éléments immatériels en somme.

Au cours de son diagnostic, le repreneur devra s'intéresser aux hommes et femmes de l'entreprise cible : compétences productives et éventuelles carences de l'équipe en place, incidences du départ du ou des dirigeants actuels, salariés-clés de l'entreprise, détenteurs du savoir-faire ou de relations importantes, risques de départ, adaptabilité aux changements envisagés, départs en retraite prévus, niveaux de rémunération, etc.

5. "Les cédants ne cherchent qu'à obtenir un prix de vente maximum"

FAUX

Sur le prix, les intérêts divergent entre cédant et repreneur. Il est fréquent de constater un écart entre le prix souhaité par le cédant et celui proposé par le repreneur. Généralement, si l'écart est inférieur à 30 %, la négociation peut être possible ; sinon, cela devient plus complexe. Aboutir à un prix de vente est le fruit d'un long travail d'analyse via les divers diagnostics, audits réalisés à la demande du repreneur et de négociations entre les parties.

Mais, souvent au-delà des considérations purement financières de l'opération de reprise, il n'est pas rare qu'une relation de confiance forte s'instaure entre le cédant et le repreneur et que finalement, le cédant vende moins cher au repreneur en qui il croit.

6. "Une reprise ne nécessite pas dans tous les cas un apport financier personnel"

FAUX

En matière de reprise d'entreprise, le problème du financement est un sujet récurrent. La reprise nécessite de disposer d'un apport personnel conséquent. Cet apport permettra de faire effet de levier et de recourir à divers canaux de financement pour financer son projet de reprise d'entreprise (prêts bancaires, financement participatif, aides publiques, dispositifs bpifrance, prêts d'honneur, épargne personnelle et " love money ", système du crédit-vendeur, fonds d'investissement, ...).

L'important à retenir est que :

- la rentabilité future de l'entreprise à racheter doit permettre de rembourser la dette contractée auprès des divers financeurs et ce, dès le lendemain du rachat ;

- la recherche de financement dans le cadre d'une reprise sera toujours plus aisée que celle finançant un projet de création d'entreprise où le repreneur part de zéro et a tout à prouver.

7. "Pour reprendre une entreprise, il faut en maîtriser le métier"

FAUX

Diriger, c'est déjà un métier à connaître lorsqu'on reprend une entreprise. La connaissance des métiers et des savoir-faire internes pourra être un accélérateur de succès et un facilitateur managérial, mais elle ne constitue pas pour autant la clé de réussite. Par ailleurs, reprendre une entreprise dont le coeur de métier n'est pas celui du repreneur n'est pas un frein. Au contraire, cela permet d'avoir un oeil neuf sur les perspectives de l'entreprise rachetée, une autre vision sur son futur.

A propos de l'auteur

Eric Bouron, Président du comité Transmission du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables.


 
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