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Publié par Joël Rumello le | Mis à jour le

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Quelque 190 PME1 ont d'ores et déjà été accompagnées, comme la chaudronnerie industrielle Mig, installée à Fos-sur-Mer. Le robot (illustration ci-contre) dont elle a fait l'acquisition assure aussi bien la découpe plasma que le soudage à l'arc ou le perçage. Les salariés l'ont d'abord regardé d'un oeil méfiant. Mais lorsqu'ils ont découvert qu'il permettait de remplir le carnet de commandes en faisant chuter le coût de fabrication des petites séries, il est vite devenu "Nono", le collègue sympa qui se tape le sale boulot.

Améliorer sa performance, c'est l'objectif n°1 des PME "robotisées", mais certaines vont beaucoup plus loin pour assurer leur pérennité. En optant, par exemple, pour une diversification radicale, comme Warein. Il y a encore quelques années, cette société de confection textile implantée en Mayenne vivait essentiellement des commandes en très grandes séries de l'armée et de La Poste. Refusant de délocaliser, elle s'est orientée " vers des produits de plus en plus techniques, pour rester 100 % français ".

De la confection textile au bras gonflable articulé, Warein n'hésite plus désormais à miser sur des innovations très éloignées de son métier de base... comme un bras robotisé constitué d'un textile gonflable qui se rigidifie sur commande. Il peut ainsi se déployer sur 25 mètres, contre 11 pour les bras classiques les plus performants. Et pour un coût huit fois inférieur. Cette aventure robotique est née de la rencontre entre un jeune et brillant ingénieur, Sébastien Voisembert, et le dirigeant de Warein, Raymond Bach.

" Tout est parti de la confiance que je plaçais dans ce projet et de ma conviction qu'il y avait là un marché potentiel, explique ce dernier. Personne ne sait aller aussi loin avec un bras robotisé et personne ne peut faire moins cher ! Ce n'est donc pas par hasard si nous avons aujourd'hui quatre ou cinq pré-études financées par des clients potentiels... À condition d'avoir le bon projet, les innovations de rupture en robotique sont à la portée des PME. Je dirais même que l'on peut mobiliser toute une équipe beaucoup plus facilement, c'est notre force. " Vue sous cet angle, la robotique n'est pas seulement une opportunité de doper ses performances. C'est aussi le marché le plus prometteur des décennies à venir, et certains l'ont déjà compris.

" Les robots libèrent de certaines tâches ingrates "
Jean-Jacques Augagneur, Président de SIL Lacanche

Fabricant de pianos de cuisson installé en Côte-d'Or, la société Lacanche a hérité son savoir-faire d'une manufacture fondée au xviiie siècle. Ce qui ne l'empêche pas de vivre avec son temps. Distinguée comme "primo-robotisante" dans le cadre du plan Robot Start PME, l'entreprise vient de s'équiper d'une machine à commande numérique de découpe au laser et d'un robot de pliage.
" L'ensemble de ces équipements représentant un investissement de 1,2 M€, nous y avons évidemment réfléchi à deux fois, explique Jean-Jacques Augagneur, le président. Mais pour rester dans la course ces prochaines années, c'est une nécessité. Les salariés ont pu manifester quelques inquiétudes, avant de rapidement réaliser que nous avions intérêt à travailler avec des outils plus élaborés, qui libèrent de certaines tâches ingrates. La seule inconnue, c'est la rentabilité à court terme. "

(1)Le programme Robot Start PME a reçu une dotation de 33 millions d'euros.

 
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Joël Rumello

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