Recherche
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

Nouvelle France industrielle : les 9 nouveaux plans du gouvernement

Publié par Maëlle Becuwe le

Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a détaillé, lundi 18 mai 2015, les 9 marchés prioritaires pour l'Industrie du futur à l'occasion du lancement de la seconde phase de la Nouvelle France Industrielle. Ils remplacent les 34 plans initiaux.

Je m'abonne
  • Imprimer

Les nouvelles ressources

Dans l'optique de lutter contre une utilisation déraisonnée des ressources, ce plan s'attèle au développement de nouveaux modes de production, plus propres et plus efficients, sur la mise au point de nouveaux matériaux et de nouvelles sources d'énergie, notamment via l'utilisation des ressources végétales.

Objectifs :

-Doubler d'ici 2020 le volume de matières premières d'origine végétale dans l'industrie chimique en France.
-Créer 5 000 emplois dans les filières de la chimie verte et des biocarburants à l'horizon 2020.
-Réduire le stockage des déchets (-30 % à l'horizon 2020 et -50 % à l'horizon 2025) et atteindre 55% de déchets non dangereux recyclés d'ici 2020, et 60 % en 2025.
-Créer 20 000 emplois à l'horizon 2020 en France dans le tri et la valorisation des déchets comme les plastiques, les déchets du bâtiment et des travaux publics, les fibres de carbone ou les cartes électroniques.

Les opportunités du marché :

Le marché des produits biosourcés devrait enregistrer une croissance de 37% entre 2012 et 2020. Et, d'ici 2025, 3% de la production mondiale de plastique sera biosourcée.

Pour faire face à ces nouveaux besoins, la France dispose d'atout de taille. Elle possède des ressources importantes en biomasse grâce à sa forêt - la quatrième d'Europe. Elle est la seconde industrie chimique et le deuxième producteur de biocarburant à l'échelle de l'Union.

La ville durable

Afin de développer des villes plus économes, le plan ville durable proposera des solutions pour satisfaire les nouveaux enjeux environnementaux. Il s'articule notamment autour de la gestion intelligente des réseaux d'eau et d'énergie, et sur la performance énergétique des bâtiments.

Objectifs :

-Créer 110 000 emplois dans la rénovation énergétique des bâtiments, la gestion de l'eau, la construction bois et les réseaux électriques intelligents à l'horizon 2020.
-Réaliser 100 Md€ de chiffre d'affaires à l'export à l'horizon 2020.

Les opportunités du marché :

La part des citadins dans le monde devrait atteindre 67% en 2050, contre 52% aujourd'hui. La ville durable représente donc un marché potentiel de 1 500 milliards d'euros à l'horizon 2020, et un chiffre d'affaire de 100 milliards d'euros pour les entreprises françaises à l'export.

Afin de s'emparer de ces opportunités, la France peut miser sur ses cinq instituts d'excellence (INEF4, Efficacity, PS2E, Supergrid et FCBA), et sur son vivier d'entreprises innovantes.

La mobilité écologique

Sécurité, coût, pollution : ce plan a pour objectif de développer des solutions de mobilité moins chères, plus accessible, plus sûre et plus écologique.

Objectifs :

-Proposer 20 000 points de charge supplémentaires pour les véhicules électriques d'ici fin 2016.
-Diminuer de 30 % des émissions en CO2 des véhicules neufs construits en France d'ici 2021.
-Créer deux sites industriels en France d'ici 2017 pour la filière batterie et hydrogène.
-Créer 8 000 à 25 000 emplois en France à l'horizon 2030 dans le secteur du stockage de l'énergie.

Les opportunités du marché :

Les réglementations en matière d'émission de polluants et de gaz à effet de serre se durcissent aux quatre coins du monde, et ouvre la voie à un marché du stockage de l'énergie qui devrait s'élever à 30 milliards d'euros en 2030.

La filière automobile française peut s'appuyer sur ses 350 000 salariés, ses industries déjà positionnées sur les marchés étrangers et sur quatre instituts de recherches (CEA, CNRS, IFPEN, IFSTTAR) afin de développer les solutions innovantes de demain.

Les transports de demain

Toujours dans une optique de réduction des consommations de ressources, ce quatrième plan s'attaque au défi de transporter les personnes et les marchandises de façon plus écologique, mais aussi plus compétitive. Il comprend des projets comme le TGV du futur, le navire écologique ou les dirigeables pour transformer les transports de demain.

Objectifs :

-Diminuer de 50 % la consommation d'énergie fossile des navires et réduire leur impact environnemental de 50 % sur l'ensemble de leur cycle de vie.
-Vendre 80 avions-écoles à propulsion électrique par an au-delà de 2020.
-Développer le TGV du futur, avec une capacité accrue de 25 %, et une réduction du coût de la place de 30 % et des coûts de maintenance de 25 %.

Les opportunités du marché :

Avec une croissance de 3 à 5% du marché mondial des industries du transport, la France peut compter sur sa filière aéronautique (40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 350 000 salariés), sa filière aéronefs (61 constructeurs de drones), et son troisième rang mondial en matière d'industrie ferroviaire (6,6 milliards d'euros de chiffre d'affaire et 105 000 emplois) pour tirer son épingle du jeu à l'international.

La médecine du futur

Exploiter la transformation numérique pour développer une nouvelle médecine et faire face à ses nouveaux enjeux comme le vieillissement de la population, l'accroissement des maladies chroniques ou les besoins de prise en charge. Voilà l'objet de ce plan qui a pour ambition de faire émerger de nouveaux dispositifs médicaux et thérapies innovantes.

Les opportunités du marché :

Le marché des dispositifs médicaux et les technologies de santé représentent, en 2012, 300 milliards d'euros à l'échelle mondiale et 20 milliards en France. Et il devrait croitre de 4 à 5% par an d'ici à 2017. Quant à celui des biotechnologies pharmaceutiques, il devrait enregistrer une croissance annuelle de 20% jusque 2020.

Dans ce domaine, la France bénéficie d'une industrie de la santé qui pèse 70 milliards d'euros de chiffre d'affaire et 200 000 emplois. Elle est, par ailleurs, le premier producteur européen de biotechnologies.

L'économie des données

Afin de créer de la valeur ajoutée à partir des données dont disposent les entreprises et les services publics, ce plan s'appuiera notamment sur l'offre proposée par les PME et les startups du domaine du big data. Il a également pour but d'accompagner les initiatives dans le cloud ou le calcul intensif et de maintenir l'industrie française dans le top 5 des puissances de calcul.

Objectifs :

-Maîtriser les technologies critiques afin d'exploiter les prochaines générations de supercalculateurs d'ici 2020.
-Informer plus de 600 éditeurs de logiciel sur le SaaS d'ici fin 2017 via la SaaS Academy et permettre la transformation de 20 % d'entre eux.
-Créer ou consolider près de 137 000 emplois grâce au Big Data d'ici 2020.

Les opportunités du marché :

Chaque année, le marché du cloud computing devrait croitre de 20% par an et celui du calcul intensif de 7,4% d'ici 2017.

Pour s'emparer de ces perspectives d'affaires, la France compte sur ses leaders internationaux dans les domaines des infrastructures de cloud computing, de fabrication de supercalculateurs, de la simulation numérique, etc. Le marché français du big data représentera en 2020 9 milliards d'euros, et ces domaines sont poussés par un fort dynamisme de créations de startups, portées, notamment, par la French Tech.

Les objets intelligents

Les robots et objets intelligents sont un des principaux enjeux des années à venir, pour les consommateurs, mais aussi pour les entreprises. Ce plan prévoit donc de soutenir l'écosystème d'innovation et de valoriser l'offre française à l'international.

Objectifs :

-Remplacer 55 % des paiements en espèces par des paiements par carte et démocratiser le paiement mobile auprès de 8 millions de personnes d'ici 2020.
-Mettre en place une application de billettique sans contact nationale interopérable déployée dans 50 % des villes de plus de 200 000 habitants d'ici 2020.
-Relocaliser la production de 20 % des objets connectés fabriqués par les entreprises françaises.

Les opportunités du marché :

Le nombre d'objets connectés devrait être multiplié par quatre d'ici 2020, pour atteindre 80 milliards de biens en circulation. Or, la France est le deuxième pays producteur de textiles techniques en Europe et de nombreuses entreprises hexagonales sont positionnées sur les domaines de l'internet des objets. Quant aux nouvelles solutions de paiement, déjà 20% des commerçants français sont équipés en terminaux sans contact - contre seulement 5% en 2013.

La confiance numérique

Ce plan a pour ambition de préserver un niveau élevé de sécurité dans le domaine du numérique en agissant à tous les niveaux de la chaîne : de la fabrication des composants à la conception des logiciels, et jusqu'au déploiement des infrastructures. Ceci passe notamment par le développement de technologies différenciantes comme la 5G, et par la préservation de la souveraineté nationale sur des filières stratégiques.

Objectifs :

-Doubler la capacité de production du site de Crolles dédié à la nanoélectronique à l'horizon 2020.
-Favoriser la croissance du marché et des acteurs de la cybersécurité, via une augmentation annuelle de 20 % des achats en France, et une croissance des parts de marché à l'export de 30 % par an.
-Développer la 5G avec pour ambition de multiplier par 1000 la capacité des réseaux mobiles à l'horizon 2020.
-Développer les satellites " Tout Electrique " pour qu'ils représentent la moitié des ventes dès 2020

Les opportunités du marché :

Le marché des semi-conducteurs s'est élevé à 353 milliards de dollars en 2014. Celui des systèmes électroniques à 1 488 milliards. Et celui de la sécurité (en Europe, en 2013), à 140 milliards d'euros. Or, 9% des composants mondiaux produits en Europe sont fabriqués en France, et 40 000 salariés français sont employés dans le domaine de la cybersécurité.

L'alimentation intelligente

Dans le domaine de l'alimentation durable, ce plan vise à accentuer la dynamique de la filière amorcée par le plan industriel agro-alimentaire validé par le gouvernement en juin 2014. Il soutient le déploiement de solutions adaptées aux cinq défis prioritaires définis : reconquérir la compétitivité des métiers de la viande, ouvrir le marché de l'alimentation fonctionnelle, s'imposer dans les emballages du futur, prendre le leadership du froid durable, et garantir la qualité et la sécurité des aliments et des boissons. Autre ambition : développer une industrie de référence dans les ferments et les protéines.

Objectifs :

-Recruter 90 000 personnes pour la filière d'ici à 2017.
-Moderniser 30 % des abattoirs industriels à horizon 2017.
-Créer 1 500 emplois à 10 ans dans la production de protéines concentrées pour l'alimentation humaine.

Les opportunités du marché :

Le marché de l'agroalimentaire grandit de 4% par an. La France peut, dans ce domaine, miser sur sa troisième place, à l'échelle européenne, sur ses 585 000 emplois, ses 178 milliards d'euros de chiffre d'affaire, et ses 57,9 milliards d'euros d'exportations.

La Nouvelle France industrielle

Le lundi 18 mai 2015, Emmanuel Macron, a lancé la seconde phase de la Nouvelle France Industrielle lors d'un déplacement à Nantes. L'objectif: rendre plus lisibles les 34 plans initiés en 2013. Le gouvernement a ainsi identifié 9 marchés prioritaires, articulés autour de l'industrie du futur, sur lesquelles la France se positionne et développe des solutions, produits ou services, qui répondent aux défis de demain.




Maëlle Becuwe

Maëlle Becuwe

Journaliste

Arrivée à la rédaction de Chef d’entreprise début 2014, je suis au quotidien l’actualité des PME pour notre magazine mensuel et notre site [...]...

Voir la fiche

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Chef d'Entreprise Newsletter

Artisans Newsletter

Commerce Newsletter

Event

Event

Event

Les Podcasts de Chef d'Entreprise

Lifestyle Chef d'Entreprise

Artisans Offres Commerciales

Chef d'Entreprise Offres Commerciales

Commerce Offres Commerciales

Good News by Netmedia Group

Sur le même sujet

Création d'entreprise

Par Olivier Fécherolle, CEO de Wild Code School

Longtemps, la notion de reconversion a été associée à des représentations négatives. Se reconvertir, c'était cocher les cases d'un [...]

Retour haut de page