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Entrepreneuriat : les 4 nouveaux eldorados des start-up du monde entier

Publié par Marion Perroud le

Financement, programmes d'accompagnement, fiscalité, infrastructures... Voici 4 métropoles dont l'objectif est d'attirer le plus d'entreprises locales et étrangères.

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Singapour : la Silicon Valley de l'Asie du Sud-Est

Infrastructures hors pair, fiscalité avantageuse, main-d'oeuvre très qualifiée, procédures simplifiées, corruption presque inexistante... "Singapour, avec ses 7 000 multinationales et une position stratégique au coeur du Sud-Est asiatique, se positionne aujourd'hui comme le Hub régional incontournable à la fois financier, commercial et logistique", explique Carine Lespayandel, directrice exécutive de la Chambre de commerce française de Singapour.

Plus méconnu, la cité-État s'illustre aussi dans un autre domaine : elle est devenue un nouveau paradis pour start-up technologiques (biotechs, numérique, etc.). Ces dernières années, le gouvernement multiplie les dispositifs visant à favoriser l'émergence de jeunes pousses.

À commencer par celles dont le développement nécessite de lourds financements. "La National Research Foundation (NRF) a par exemple développé dès 2008 le "Early Stage Venture Funding Scheme", qui soutient des fonds de capital-risque pour investir dans le démarrage de start-up technologiques singapouriennes. Quatorze incubateurs technologiques bénéficient aussi de son "Technology Incubation Scheme", un programme de co-investissement où la NRF peut financer jusqu'à 85 % de la levée de fonds. Les réseaux d'investisseurs se sont ainsi beaucoup développés", note Carine Lespayandel.

Résultat, Singapour a vu naître une floraison de pépites comme la plateforme vidéo Viki rachetée par Rakuten, le moteur de voyage Wego ou encore de l'appli de commande de taxi GrabTaxi.

New York : à la conquête de l'Est américain

Non, le paradis des start-up américaines ne se limite plus à la Silicon Valley. "Il y a encore une quinzaine d'années, New York était la ville par excellence des grands groupes et des multinationales, en particulier dans la finance, le retail ou la mode. Depuis dix ans, elle a opéré une véritable mue sous l'impulsion de la municipalité pour devenir l'un des endroits les plus favorables à l'entrepreneuriat aux États-Unis" , note Jérôme Gayet, associé fondateur du cabinet de conseil en stratégie à l'international Business Development Consultants.

La ville arrive même à la deuxième position du dernier classement Compass des métropoles les plus attractives pour les start-up, publié en juillet 2015. Près d'une quinzaine d'accélérateurs semi-publics (comme l'Acre spécialisé sur la transition climatique) a ainsi vu le jour en quelques années.

"Contrairement à la Silicon Valley, New York représente un terrain de chasse idéal pour les jeunes pousses compte tenu d'une grande proximité avec les donneurs d'ordre et de l'accès à un marché de millions d'habitants", souligne l'expert. Un climat des affaires qui attire de plus en plus de start-up californiennes, mais pas seulement.

"Un nombre grandissant de créateurs étrangers s'y installent, parmi lesquels de plus en plus de Français. On compterait ainsi une centaine de pépites venues de l'Hexagone actuellement" , avance Jérôme Gayet. Raison pour laquelle New York est récemment devenu le premier écosystème étranger labellisé "French Tech Hub" par le gouvernement français en juin dernier.

© Rob (Flickr)

Tel Aviv : terre promise des innovateurs

Les success stories de la start-up Waze Ltd (application interactive GPS, rachetée par Google) ou d'IronSource (logiciel), valorisée à plus d'un milliard de dollars, sont parmi les plus belles illustrations du dynamisme économique de Tel Aviv et sa région. La ville abrite actuellement l'un des écosystèmes technologiques les plus prisés des entrepreneurs de la planète. D'après le dernier classement Compass, publié en juillet 2015, Tel Aviv serait le meilleur endroit au monde où monter son entreprise, après les États-Unis.

"Depuis plusieurs années, la municipalité, et plus largement les autorités israéliennes, mène des actions très incitatives en faveur de l'entrepreneuriat, l'immigration et l'ouverture au marché international, souligne Me Debborah Abitbol, fondatrice du cabinet franco-israélien Abitbol & Associés. Outre un taux d'imposition sur les sociétés attractif de 26,5 %, les entreprises locales sont par exemple soumises à une TVA à taux zéro sur leurs exportations." Rien qu'à Tel Aviv, les espaces de coworking et les incubateurs ont fleuri ces derniers temps.

Pour attirer et garder les talents israéliens et étrangers, la mairie a installé un vaste réseau Wi-Fi gratuit dans la ville et développé des programmes d'accompagnement. Des allégements fiscaux et des subventions ciblant surtout certains secteurs (logiciels, high-tech) ont vu le jour. Malgré un contexte géopolitique instable, plus de 700 start-up auraient élu domicile à Tel Aviv qui séduit un nombre grandissant de grands groupes (Mauboussin, Fauchon, etc.).

© Júlio Boaro

São Paulo : la ruée vers l'or latino-américaine

Pour tous ceux qui désirent monter leur entreprise au Brésil, une chose est sûre : São Paulo reste de loin "the place to be" pour s'implanter et faire des affaires. "La ville abrite de loin l'écosystème le plus développé où se concentrent les centres de décisions économiques de tous les secteurs, ainsi que les opportunités de financement les plus intéressantes pour un entrepreneur", affirme Manoel de Goeij, responsable du Brazil Business group, chez PwC.

Malgré une lourde bureaucratie, la région attire en effet un nombre croissant d'investisseurs étrangers. L'année dernière la ville a tout de même comptabiliser plus d'investissements dans les start-up que Singapour, Seattle ou encore Londres, selon le dernier classement Compass, paru en juillet 2015.

"Située à moins de 90 km au nord de São Paulo, l'Université de Campinas est par ailleurs réputée comme l'une des meilleures d'Amérique latine.Autour d'elle, gravitent de nombreux centres de recherche technologiques et des start-up", complète Nicolas Ballian, senior manager au bureau de São Paulo de PwC.

L'ascension du site e-commerce Dafiti, du réseau social Kekanto ou encore l'application 99Taxis témoignent de cette dynamique tout comme de l'attrait du marché pour les NTIC, soutenue à l'échelon fédéral par plusieurs plans gouvernementaux en faveur de l'innovation et des PME. Un environnement qui est tellement propice au business que l'État de São Paulo génère à lui seul le tiers du PIB brésilien aujourd'hui.

Marion Perroud

Marion Perroud

Journaliste

Entre 2012 et 2016, Marion Perroud a suivi, au sein de la rédaction de Chef d’Entreprise, l’actualité des TPE (artisans du bâtiment et [...]...

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