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Les 4 pays où exporter en 2016

Publié par Maëlle Becuwe le

Dans une économie toujours plus mondialisée, choisir son futur terrain d'exportation se transforme parfois en casse-tête délicat à résoudre. Voici quatre pays à considérer de toute urgence dans vos projets d'internationalisation.

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États-Unis. La valeur sûre

"Avec l'essoufflement des marchés émergents depuis deux ans, les États-Unis redeviennent, plus que jamais, le marché qui tire la croissance mondiale et sur lequel les entreprises veulent se développer", assure Patrick Ferron, directeur associé du groupe Altios International. Impossible, en effet, d'ignorer les opportunités offertes par ses 320 millions d'habitants au pouvoir d'achat supérieur de 40 % à celui des Français, sa croissance de 2 %, ou son PIB équivalent à ceux du Japon, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et du Brésil réunis.

"Mais ce marché très porteur et également extrêmement compétitif, car les entreprises qui l'abordent font face aux acteurs locaux et internationaux déjà établis", avise Patrick Ferron. De plus, les réglementations, usages, habitudes de consommations et chaînes de distribution diffèrent d'un état à l'autre, nécessitant une approche spécifique à chaque nouvelle implantation. Une démarche qui demande du temps, et des ressources, humaines et financières. "Il faut se donner au moins six mois avant d'attaquer ce marché, être prêt à investir 150 à 200 k€ sur les 18 premiers mois et à déployer une équipe sur place pour développer l'activité", conseille Patrick Ferron.

Mais avant, tout, c'est votre offre que vous devez travailler pour rendre vos produits ou services différenciant, et adaptés aux besoins du marché que vous aurez pris soin d'évaluer au préalable. Une étape en amont du projet non négligeable pour réussir à l'export outre Atlantique, et conquérir la 1ere économie mondiale.

Chine. Le dragon à dompter

Elle a longtemps été l'Eldorado du Far East. La Chine, après un développement spectaculaire au cours des vingt dernières années change doucement de visage. D'abord parce que ce marché immense était principalement concentré sur les côtes, dans des villes comme Shanghai, Pékin, Shenzhen ou Hong Kong. "Mais depuis trois ans, des pôles de consommation apparaissent dans les terres", avance Patrick Ferron.

La population capable de consommer des produits européens importés s'élève à 400 millions d'habitants, générant des opportunités d'affaires particulièrement dans le tertiaire, tous les secteurs innovants et dans les biens de grande consommation. Et si les places étaient ouvertes il y a dix ans, l'arrivée de nombreux acteurs a structuré le marché, devenu, aujourd'hui, bien plus compétitif. "Cela demande donc plus de stratégie commerciale, plus de réflexion dans la démarche et plus de moyens pour percer", souligne Patrick Ferron.

Toutefois, l'évolution réglementaire a fait éclore un nouveau type d'entreprises, destiné aux entrepreneurs ou investisseurs étrangers, les WOFE (Wholly Foreign Owned Enterprise), facilitant l'implantation des PME dans le pays. Avec à la clé une présence dans la deuxième économie mondiale. Car avec son PIB de 11 000 Mds$ et sa croissance, encore estimée à près de 6,5 % malgré les circonstances actuelles, elle reste un incontournable de la stratégie d'internationalisation des PME.

Allemagne. Le voisin incontournable

Elle est la plus grande puissance économique européenne et la quatrième mondiale, derrière les États-Unis, la Chine et le Japon. L'Allemagne, premier partenaire commercial de la France, possède de nombreux atouts pour convaincre les entreprises hexagonales de s'intéresser à son marché de 81 millions de consommateurs.

D'autant plus pour les PME, dont la structure concorde avec leurs homologues d'outre Rhin qui composent 99 % du tissu économique. Et malgré un marché intérieur structuré et où tous les secteurs d'activité sont représentés, "des opportunités persistent notamment dans la technologie, les biens industriels et les produits agroalimentaires où la 'French Touch' est très appréciée", précise Patrick Ferron. Mais en contrepartie, s'installer dans ce paysage économique réclame des investissements importants en termes de marketing pour développer son offre et ajuster ses outils au marché local.

"Par exemple, il faut impérativement que tous les supports et packagings soient traduits en allemand", indique Patrick Ferron. Et pour s'adapter au mieux à la culture locale des affaires et développer son activité commerciale, l'idéal est de s'appuyer sur des équipes recrutées et basées sur place. D'autant plus qu'avec son système fédéral, chaque land est unique dans son fonctionnement et ses coutumes. S'appuyer sur des natifs présente alors l'intérêt d'éviter un casse-tête à chaque nouvelle implantation.

Australie. La délaissée

On la surnomme "le terminus des exportateurs". Trop souvent envisagée en fin de cycle d'exportation, l'Australie est pourtant un marché dynamique et porteur pour les PME françaises et européennes. Treizième puissance économique mondiale, ses 24 millions d'habitants sont les consommateurs au pouvoir d'achat le plus élevé de la zone Asie-Pacifique, après le Japon.

Et dans ce marché intérieur importateur par nature, peu regardé des acteurs occidentaux, les potentiels de développement sont pléthores. Et ce, en particulier dans les NTIC, les cosmétiques, la mode, les produits agroalimentaires et les biens d'équipement sur la filière viti-vinicole. D'autant que dans ce marché très occidentalisé, les réseaux de distribution, les habitudes de travail et les niveaux de solvabilité sont équivalents à ceux de l'Europe ou de l'Amérique du Nord, facilitant ainsi l'installation des PME françaises.

Autres mesures incitatives : les droits de douanes réduits, un prix du transport par conteneur divisé par six sur les dix dernières années, et une activité concentrée à 80 % sur la côte Sud-Est du pays dans les villes de Melbourne, Sydney, Canberra, Adelaïde et Brisbane. Et pour rajouter encore à l'attrait du marché, "les saisons inversées par rapport à l'Europe offre une solution de choix pour pallier les périodes creuses en France et compléter idéalement l'activité d'une entreprise sur l'année", souligne Patrick Ferron.

Maëlle Becuwe

Maëlle Becuwe

Journaliste

Arrivée à la rédaction de Chef d’entreprise début 2014, je suis au quotidien l’actualité des PME pour notre magazine mensuel et notre site [...]...

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