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Des conditions de financement toujours difficiles pour les PME

Publié par Gaëlle JOUANNE le

De nouveau inquiets, les dirigeants de PME veulent néanmoins investir. C'est ce qu'indique la huitième édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l'accès au crédit des PME.

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Les patrons de PME expriment un regain d’inquiétude face à la situation économique. Voici l'un des principaux enseignements de la huitième édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l'accès au crédit des PME, publié le 20 janvier. En effet, 77% des dirigeants interrogés déclarent être préoccupés par l’économie française, contre 69% lors de la dernière vague du baromètre en septembre 2010. Ces craintes sont plus marquées dans les entreprises de 50 à 99 salariés (84%).

Seuls 16% des patrons de PME déclarent ne pas rencontrer de difficulté dans le cadre de leur activité (contre 19% il y a trois mois). Pour la première fois depuis la création du baromètre, la principale difficulté ressentie est la hausse des coûts ou des prix des fournisseurs (51%, +9 points par rapport à septembre 2010 et +21 points par rapport à janvier 2010). En revanche, la baisse du chiffre d’affaires, historiquement citée comme principale difficulté, poursuit son recul (38%, -4 points).

Après une forte baisse constatée lors de la dernière vague du baromètre, la part des dirigeants déclarant une dégradation de leurs conditions d’accès au crédit remonte, pour retrouver son niveau de juin 2010 (28%, +7 points), en particulier dans les entreprises de 20 à 49 salariés (32%) et de 100 à 249 salariés (33%), ainsi que dans les services (32%).

En dépit du renforcement des difficultés, les PME ne sont plus que 25% à déclarer se restreindre dans leurs investissements et leurs demandes auprès des banques (-3 points par rapport à septembre 2010 et -19 points par rapport à janvier 2010). La baisse est particulièrement marquée dans le BTP (20% actuellement, contre 32% en septembre 2010) et pour les PME qui ont des besoins en financements d’exploitation (43%, -9 points).

Parallèlement au recul de l’autocensure, les besoins en financements demeurent stables à un niveau important : 60% des personnes interrogées déclarent avoir au moins un besoin de financement. ce chiffre s'élève à 71% dans l’industrie (+10 points). Notons que la part des PME qui ont besoin de financer l’exploitation augmente (33%, +4 points), tandis qu’on observe un maintien de celles qui doivent financer des investissements (36%, +1 point).

Parmi les PME qui financent leurs investissements (36% de l’échantillon), les besoins de crédits s’orientent en premier lieu vers les dépenses de remplacement ou d’entretien (57%, contre 48% en septembre), puis vers l'équipement, les véhicules et l’informatique (53%, -1 point). Après une remontée au cours du troisième trimestre 2010, les besoins de crédits pour des acquisitions de développement sont à nouveau en légère diminution (21%, -3 points) de même que ceux pour des investissements d’innovation (19%, -2 points).

22% des PME qui ont déposé une demande de prêt (58% de l’échantillon) déclarent ne pas avoir reçu de réponse dans le délai requis de 15 jours, en dépit des engagements pris par les banques en 2010, concernant les délais de traitement des demandes de prêts.

Près des deux tiers des PME (64%, -4 points) sont toujours confrontées à un durcissement. La mesure la plus citée par les dirigeants reste le financement, avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités (43%, -2 points), suivie des demandes de garanties supplémentaires (32%, +1 point). On constate que pour accorder des prêts, les banques demandent moins de cofinancements (29%, contre 38% en septembre 2010). En revanche, elles ont tendance à réduire les crédits ou les facilités de trésorerie accordés (25%, +3 points). De plus, les délais d’acceptation s’allongent (21%, +2 points).

Dans ce contexte, de plus en plus de dirigeants de PME (45%, +6 points) envisagent d’examiner les conditions d’autres banques concurrentes. En revanche, seuls 14% ont demandé leur notation auprès de leur banque et 12% en ont l’intention.

Seuls 17% des patrons de PME estiment que la réduction des niches fiscales liées au financement des PME dans le cadre de la Loi de finances 2011 aura un impact négatif important sur le financement de leur entreprise. 46% estiment que cet effet sera peu ou pas important et 37% ne se prononcent pas pour le moment. En revanche, 55% des dirigeants pensent qu’une réduction du taux de l’impôt sur les sociétés les inciterait à transférer une partie de leurs bénéfices en fonds propres, contre 41%, qui ont un avis contraire.

 

*Pour la huitième édition de ce baromètre, l’IFOP a interrogé en décembre 2010, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés sur leur financement et leur accès au crédit.

 
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