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DossierGestion et développement d'une entreprise

Publié par Christophe Moëc le

4 - Optimisez votre trésorerie

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Les raisons d'être à court de trésorerie ne manquent pas. Pourtant des solutions existent qui permettent de ne pas freiner votre croissance et même de
maintenir le développement de votre activité. Avez-vous, par exemple, pensé à l'escompte, l'affacturage, le Dailly ou encore le découvert? 

Le recours à un huissier dynamise les rentrées de cash

Témoignage de Joël Laurent, gérant de la Maison Laurent :

A l'en croire, il n'y a pas de doute: «Le papier à en-tête aux coordonnées d'une étude d'huissiers est plus persuasif que n'importe quelle relance. » Pour autant, ses clients - qu'il tutoie - ne lui en veulent pas...


Dans un contexte économique trouble, l'affacturage représente une solution pour éviter les trous de trésorerie, du moins en B to B. Zoom sur un contrat qui permet de recouvrer ses créances sous 48 heures.

En France, les délais de paiement ont baissé en 2007. C'est ce que constate l'Observatoire des délais de paiement. Certes, du chemin reste à parcourir... Mais des progrès sont en cours. La loi de modernisation de l'économie accompagne cette évolution. Dep uis le 1er janvier, le délai maximum de règlement fournisseurs est de 45 jours fin de mois, ou 60 jours à partir de la date d'émission de la facture. Une mesure destinée à corriger le retard qu'accuse la France par rapport à ses voisins européens. Car les PME souffrent des décalages de trésorerie qu'engendrent des encaissements tardifs. Or, l'affacturage est une solution pour y pallier...


Entre l'affacturage, une solution financière pratique mais coûteuse, et le crédit à court terme, qui commence par la simple autorisation de découvert, les outils permettant de financer un besoin en liquidités sont nombreux. Conseils pour Opérer le bon choix.

Le découvert bancaire, la souplesse sur un montant limité

Un instrument souple, qui vous permet de ne consommer que ce dont vous avez besoin et ne vous coûte rien lorsque vous ne vous en servez pas. Ligne de crédit accordée par le banquier, le découvert est la seule solution de financement dans laquelle aucune créance n'est exigée en contrepartie. D'où son surnom de "crédit en blanc" et son coût... élevé ! Comme les autres crédits à court terme, il est indexé sur le taux bancaire de base (6,60%, plus la marge de la banque), lui-même fixé en fonction du taux du marché monétaire...
L'escompte, économique mais en perte de vitesse

Solution la plus économique, l'escompte transforme vos effets de commerce en argent disponible. Lorsque vous possédez une traite ou une lettre de change signée par le client, vous la présentez à votre banquier, qui créditera votre compte, dans un délai de 48 heures, d'une avance égale au montant de l'effet de commerce moins les intérêts sur la période précédant la date d'échéance (taux de base bancaire majoré selon les risques encourus). La ligne de crédit accordée, limitée, est quand même supérieure à celle d'un découvert, puisqu'elle s'appuie sur une créance...
Le "dailly", un risque à prendre en cas d'urgence

La loi Dailly, votée en 1981, vous permet de céder vos créances à votre banque en échange d'une ligne de crédit. Moins onéreux que le découvert, mais plus que l'escompte, c'est un financement par anticipation, dont le coût est indexé sur le taux bancaire de base, auquel s'ajoute une marge fixée par la banque (entre 1,10 et 5%). Vous payez également de 5 à 7 euros par bordereau. Son principal avantage par rapport à l'escompte? Vous gagnez du temps car vous n'avez pas à attendre le retour de la traite signée. Les liquidités sont disponibles sous 48 heures. D'autant que certaines banques ont mis en place des outils informatiques vous permettant d'adresser les bordereaux «Dailly» via Internet. En outre, «la plupart du temps, la banque ne notifie pas à votre client que vous avez cédé la créance», précise Jacques Lacombe, de la Société Générale. Un plus pour les PME attachées à la confidentialité de leur gestion de trésorerie...
L'affacturage, une Rolls-Royce qui se paie cher

Obtenir des liquidités tout en limitant le risque de factures impayées et en déléguant la gestion du poste clients: c'est ce que vous proposent les sociétés d'affacturage. Elles vous achètent tout ou partie de vos factures, en général sur la base de l'Euribor trois mois (un des taux de référence de la zone euro) - à 4,7% environ en janvier -, auquel s'ajoute une marge variant entre 0,5 et 1,5%. Dès récupération des créances, 90% du montant est financé, et ce dans un délai de 24 à 48 heures. Les 10% restants sont payés lorsque votre client a remboursé sa créance au factor. Mais la valeur ajoutée de ces sociétés d'affacturage réside surtout dans le fait qu'elles assument pour vous le risque d'impayés et s'occupent de recouvrer elles-mêmes les créances, ce qui vous dispense de la gestion des relances et contentieux. Leur commission varie selon le chiffre d'affaires que vous leur confiez, votre secteur d'activité... Mais elle oscille, en général, entre 0,30 et 1% du chiffre d'affaires TTC...

Un gros bénéfice en perspective? Vite, une provision! Certains chefs d'entreprise ont pris l'habitude d'utiliser ce mécanisme comptable pour lisser leurs bénéfices. Souvent considérées comme des astuces comptables, les provisions font l'objet d'âpres débats entre les dirigeants, les experts-comptables et l'administration fiscale. Elles doivent néanmoins respecter certaines règles...


Le besoin en fonds de roulement est un indicateur-clé de votre trésorerie. Mal maîtrisé en phase de croissance, il peut conduire à la cessation des paiements. Conseils pour éviter de tomber en panne de cash.

Le BFR, qu'est-ce que c'est ?

Le besoin en fonds de roulement, le BFR, est la clé d'une gestion saine. Il s'agit, en fait, de la somme de liquidités nécessaire pour faire tourner votre entreprise, c'est-à- dire pour acheter vos stocks et matières premières, faire fonctionner vos machines, rémunérer vos salariés. En attendant d'être payé par vos clients. «Le fonds de roulement va couvrir le décalage de trésorerie entre les dépenses indispensables au fonctionnement de l'entreprise - qui doivent être anticipées - et l'arrivée des recettes, soumises aux aléas des délais de règlement», explicite Alexandra Barth, consultante spécialisée en gestion à l'Association pour la création d'entreprise (APCE) . Et votre BFR est le niveau optimal de ce fonds de roulement, dont le montant varie en fonction de vos charges à venir , de l'évolution de votre encours clients...

Comment calculer son BFR ?

Le besoin en fonds de roulement se calcule parallèlement à l'élaboration du business plan annuel. Celui- ci établit le degré de croissance de l'entreprise et, à partir de là, son besoin en fonds de roulement. La croissance de l'entreprise sera-t-elle la même? Envisagez-vous le lancement d'un nouveau produit impliquant une hausse de vos achats de matières premières? Comptez-vous prospecter de nouveaux segments de clientèle aux délais de paiement plus tardifs? Autant de questions dont la réponse influencera votre BFR...

Comment réduire son BFR ?

Pour réduire votre besoin en fonds de roulement, l'un des leviers d'action consiste à réduire votre encours clients. Tentez d'abord de négocier avec eux un paiement à 60 jours au lieu de 90 jours par exemple. «Commencez par observer les délais de paiement pratiqués dans votre secteur d'activité», conseille Alexandra Barth (APCE) . Vous pouvez aussi organiser une campagne de relance amiable ou faire appel à une société de recouvrement, qui va mettre son équipe de spécialistes à l'oeuvre afin de faire rentrer de l'argent frais dans vos caisses. Enfin, vous pourrez solliciter une société d'affacturage. Cette technique consiste à céder une partie (ou la totalité) de ses créances clients à une société spécialisée (dite «factor»), qui en assure le paiement immédiat, moyennant le paiement d'une commission, et se chargera, ensuite, d'effectuer elle-même le recouvrement. Mais l'affacturage reste une solution coûteuse, donc à utiliser avec précaution, en phase de forte croissance ou en cas de difficultés de trésorerie par exemple...


Vous voulez doper votre croissance, mais vous vous heurtez à des problèmes de financement. Entre prêt bancaire, financement public, business angels et recours aux sociétés de capital-développement, vous perdez votre latin...


Ne laissez pas votre argent dormir! Dotez-vous d'un plan de trésorerie, tenez-le à jour et placez votre excédent. Même à court terme, il est possible d'obtenir jusqu'à 4% par an sur des placements garantis. […]

Dans l'absolu, il n'y a pas de seuil minimal à partir duquel un excédent de trésorerie peut être placé. A titre d'exemple, 5 000 Euros placé à 4% rapportent 200 Euros au bout d'un an. Mais, avant de faire fructifier votre trésorerie, vous devez mettre en place un plan et le tenir à jour en permanence. Anticipez de quelques jours les sorties et programmez des dates tardives des rentrées. En prévoyant ainsi «un matelas de sécurité», vous vous mettez, a priori, à l'abri des mauvaises surprises. Il serait dommage que, à cause d'une dette payée plus tôt et d'une créance encaissée trop tard, votre trésorerie bascule dans le rouge...

->Autres références :





Coordonné par Christophe Moëc

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