Recherche
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

Fin des tarifs réglementés dans l'énergie: et après?

Publié par le

Je m'abonne
  • Imprimer

Un bon fournisseur soucieux de sa relation client peut aussi fournir des outils ­digitaux performants qui permettent de suivre sa consommation et ses factures. À l'image du nouvel acteur ­ekWateur qui se positionne non pas sur des prix compétitifs mais sur des outils digitaux qui simplifient la vie des clients. Ce qui lui a permis de ­remporter un appel d'offres de l'État, qui avait besoin que soient gérés de manière différente une multitude de petits sites. "Le développement des outils digitaux permet de mieux piloter ses achats d'énergie mais aussi de mieux en rendre compte au sein de son entreprise", juge Damien Térouanne. "Un des enjeux des acheteurs est de justifier leur stratégie d'achats", poursuit Nathalie Verrièle.

Les services sont donc de plus en plus importants, le prix étant finalement assez équivalent d'un prestataire à l'autre. "Les prix proposés par le moins-disant et le mieux-disant des fournisseurs varient uniquement de 2/3%. Ce qui est intéressant, c'est de regarder quel contrat on signe", souligne Frédéric Catherin. Ainsi, lorsque l'on choisit son fournisseur, il faut faire attention à de petits détails très importants du contrat proposé : la souplesse du contrat (en fonction de l'évolution de la société, du nombre de filiales, de bâtiments, etc.), les conditions de sortie... Mais aussi la possibilité de renégocier un prix ou un index en cours de contrat. Alexandre Malric invite également à se méfier d'options exotiques, qui coûtent cher et couvrent des situations complexes qui ont peu de chances d'arriver. Enfin, Frédéric Catherin invite à vérifier chaque facture et à actualiser régulièrement son contrat. "Il faut le retravailler au moins tous les six mois", recommande-t-il.


Attention aussi à la spécialité de chacun des fournisseurs. En effet, si la grande majorité dit pouvoir tout faire, ce n'est pas exactement le cas et chacun est plus compétitif sur l'un ou l'autre des segments. "Certains acteurs répondent uniquement sur les segments C3/C4/C5 et d'autres acteurs vont être au contraire compétitifs sur les C1/C2", pointe Laurent Hornez. Il conseille donc d'avoir au moins deux fournisseurs, par segments. Par ailleurs, certains fournisseurs proposent de l'énergie verte et d'autres non. Ainsi, selon l'énergie que l'on souhaite acheter, les fournisseurs choisis ne seront pas les mêmes. Il s'agit donc de bien décortiquer leur offre.

Cet attachement aux détails est d'autant plus important que comparer les fournisseurs sur le seul critère prix est difficilement réalisable. Comme le souligne Laurent Hornez, ils ont tous une structure de prix différente : "Selon les offres, les prix peuvent être différents en fonction de l'année, des segments, certains fournisseurs proposent un abonnement, d'autres des prix saisonnalisés...", énumère-t-il. En matière d'optimisation de ses achats d'énergie, il s'agit donc d'être pointilleux, d'acheter au bon moment, pour ses besoins réels et à travers un contrat adapté à sa consommation. Plus que jamais, c'est dans les détails que se cache le diable.

Énergie verte : attention à l'origine !

Les acheteurs sont de plus en plus soucieux de la dimension RSE de leur fonction. Et cela concerne également les achats d'énergie. En la matière, les possibilités sont nombreuses : éolien, photovoltaïque, biogaz... À condition d'être sûr que c'est véritablement de l'énergie verte que l'on achète. Alexandre Malric, senior manager énergie chez Colombus Consulting, met en garde : "S'il n'y a pas de précision, l'énergie vendue comme verte peut être de l'hydraulique non produit en France." Si l'acheteur souhaite vraiment s'investir dans la RSE et soutenir la filière photovoltaïque française, elle devra donc faire préciser l'origine de l'énergie verte à son fournisseur à travers un certificat d'origine garantie qui prouve que l'électricité achetée est bien renouvelable. "Cela coûte environ 30 à 40 centimes le MWh mais témoigne d'une réelle envie de s'engager", indique Laurent Hornez, manager énergie et environnement chez Ayming. Des certificats d'origine d'autant plus importants que tous les producteurs ne savent pas faire de l'énergie renouvelable française.

 
Je m'abonne

Eve Mennesson

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Chef d'Entreprise Newsletter

Artisans Newsletter

Commerce Newsletter

Event

Event

Event

Les Podcasts de Chef d'Entreprise

Lifestyle Chef d'Entreprise

Artisans Offres Commerciales

Chef d'Entreprise Offres Commerciales

Commerce Offres Commerciales

Good News by Netmedia Group

Retour haut de page