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Osez le crowdfunding

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Vous devrez ensuite choisir entre les deux grands modèles existants: l'investissement sous forme de participation au capital (crowdinvesting) et le prêt rémunéré (crowdlending), désormais encadré légalement. Dans la première catégorie, on trouve déjà plusieurs plateformes, comme Anaxago, Happy Capital, Particeep, Wiseed ou Smartangels, chacune ayant ses règles propres. Dans la seconde, Lendopolis est, pour l'heure, à peu près seule. Opter pour l'une ou l'autre de ces deux solutions n'est pas un acte anodin.

Des relais

"Proposer aux micro-investisseurs de devenir actionnaires, comme c'est le cas chez nous, suppose une véritable gouvernance, que les PME n'ont pas forcément, explique Joachim Dupont, ­cofondateur et président d'Anaxago. De manière générale, ces nouveaux actionnaires sont nettement moins intrusifs qu'un fonds d'investissement. Ils ont en moyenne 45 ans, ils sont actifs et n'ont pas le temps de venir jouer les trouble-fête dans une assemblée générale. Mais il faut absolument les prendre en compte. On incite les dirigeants à beaucoup communiquer et à mettre en place un comité stratégique. Il faut aussi comprendre que ces ­nouveaux investisseurs ont choisi telle ou telle entreprise parce qu'ils s'intéressent de près à ce qu'elle propose. Ils peuvent servir de relais et même parfois amener de l'expertise technique ou des idées pour la commercialisation."

Le prêt rémunéré est, évidemment, moins ­contraignant... sauf sur le plan purement ­financier. Sur la plateforme Lendopolis, selon le niveau de risque évalué par les analystes maison, les prêteurs seront rémunérés entre 4 et 6% ­d'intérêts sur 24 mois et de 5 à 10% sur 60 mois, c'est-à-dire sur des taux nettement plus élevés que ceux que pratiquent aujourd'hui les banques.

La troisième étape consiste à choisir sa plateforme, ce qui n'est pas aisé dans cette jungle en pleine expansion. De manière générale, privilégiez celles qui ont "pignon sur Web", à la fois pour leur crédibilité et leur notoriété. Ayant déjà levé des sommes considérables ces dernières années, elles aimantent les meilleurs projets et les investisseurs. Sur le Web, la prime aux premiers arrivés est une réalité.

Enfin, et c'est sans doute l'essentiel, il faut comprendre les mécanismes profonds du crowdfunding. "Les entrepreneurs doivent avoir conscience que leur levée de fonds part de leur propre communauté, insiste Vincent Ricordeau, cofondateur de Kiss Kiss Bank Bank et Lendopolis. En clair, si vous n'arrivez pas à convaincre votre cercle proche d'investir, c'est-à-dire votre famille, vos amis, ainsi que vos clients et vos fournisseurs, ça ne marchera pas. Ce sont eux qui assurent d'abord le démarrage avant que d'autres personnes s'y intéressent et investissent. Et le buzz fait le reste. C'est exactement comme lorsque vous arrivez dans une ville inconnue, vous n'allez pas dans les restaurants qui sont vides!" Autrement dit, une fois le projet monté, accepté et mis en ligne, il reste encore à le faire connaître et le défendre tous azimuts. Ce qui suppose par exemple d'en faire activement la promotion sur les réseaux sociaux, professionnels et personnels, pendant toute la durée de la collecte. "Oui, lever des fonds sur une plateforme de crowdfunding, c'est un vrai job", s'amuse Vincent Ricordeau. Mais le jeu en vaut la chandelle: entre 2013 et 2014, les fonds collectés sur l'ensemble des plateformes existantes ont tout simplement doublé, passant de 33 à 66M€. Et ce n'est sans doute qu'un début.

 
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Joël Rumello

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