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Une entrée en Bourse est-elle encore pertinente ?

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Une entrée en Bourse est-elle encore pertinente ?
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Un accélérateur de notoriété, de talents... La cotation en Bourse présente plusieurs avantages. Elle reste pourtant encore boudée par les entreprises.

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Est-il raisonnable de s'introduire en Bourse ? Une question à laquelle il semble difficile de répondre par l'affirmative ou la négative. " Il y a toujours des bonnes raisons de s'introduire en Bourse. Pour une entreprise familiale, ouvrir son capital en Bourse présente une bonne opportunité de modifier sa gouvernance. La Bourse peut par ailleurs clairement accélérer sa notoriété. Que la société évolue dans le secteur du B to C ou du B to B, la cote donne un éclairage sans aucune mesure avec ce que peut faire un investisseur, permettant à l'entreprise de communiquer, d'attirer et de retenir les talents", explique Franck Sebag, associé EY. Autre avantage qui concerne les grands groupes cette fois-ci : " le marché financier permet d'avoir une réelle liquidité sur les titres ", ajoute Franck Sebag.

Un manque de candidats

Si les motivations restent variables et les avantages pluriels, reste que les sociétés françaises hésitent à s'introduire en Bourse. Parmi les récentes IPO (pour Initial Public Offering, ou introduction en bourse) et réussites, il y a Ecomiam, un distributeur breton de produits alimentaires non transformés, dont le modèle répond à un besoin réel de simplicité et d'authenticité, qui a séduit en septembre 2020 près de 5000 petits porteurs, soit la plus grosse souscription en nombre de particuliers pour une O.P.O. (offre publique à prix ouvert) et collecté 12,6 millions d'euros. Mais aussi Nacon, la société d'accessoires de jeux-vidéos, qui a réussi à s'introduire en bourse avant le confinement, en levant 116 millions. Ces exemples restent encore trop peu nombreux. En 2020, 9 introductions ont été réalisées sur les segments d'Euronext et Euronext growth (PME ETI) pour 435 millions d'euros, contre 10 IPO en 2019. Aucune introduction d'envergure (supérieure à 100 millions d'euros) n'a eu lieu. " Cela reste insignifiant si on compare ces chiffres avec les montants levés par la FrenchTech. En 2020, 5,4 milliards ont été investis dans plus de 600 entreprises avec des tours supérieurs à 200 millions d'euros ", rapporte Franck Sebag. Des données d'autant plus décevantes que 1363 opérations en Bourse ont été réalisées dans le monde. Les fonds levés représentent au total 268 milliards de dollars. " Aux Etats-Unis, les IPO continuent à bien fonctionner, y compris dans cette période boursière. C'est donc très déceptif ", renchérit Franck Sebag.

Un écosystème à revoir

Selon Franck Sebag, le problème ne vient pas de la crise sanitaire, ni de l'opérateur, à savoir la Bourse, mais de l'écosystème. Londres est devenu une destination moins attractive, les conséquences du Brexit inquiétant tant les entreprises que les investisseurs. Mais le reste de l'Europe ne se porterait pas mieux. " Plutôt que d'avoir des marchés locaux, en France, en Allemagne, en Angleterre, il faut un organisme de cotation fort, un marché plus européen, plus intégré, pour concurrencer le marché américain. Car la Bourse reste un élément essentiel de l'économie et de financement des entreprises. " Un outil par lequel les entreprises vont pouvoir constituer leurs fonds propres, en faisant appel à l'épargne populaire.


 
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