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Les hérauts de l'innovation à la française

Publié par Marion Perroud le | Mis à jour le
Les hérauts de l'innovation à la française

Devialet, Minima et Fermob ont remporté le 21 janvier 2014 les trophées de l'innovation 2013 de l'INPI. Dépôt de brevets, identité de marque, design... Ces PME ont placé l'innovation et l'export au coeur de leur stratégie, tout en gardant leur production 100% française. Et ça marche. Rencontres.

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Devialet donne le "La" de la hi-fi haut de gamme

Pierre-Emmanuel Calmel, Quentin Sannié et Emmanuel Nardin bousculent le secteur de l'audio. Ensemble, ils ont créé un amplificateur mixte haut de gamme, à la fois analogique et numérique. Résultat, des performances sonores qui seraient 10 000 fois supérieures aux technologies similaires présentes sur un marché mondial estimé à un milliard d'euros.

Cette innovation de pointe est le fruit d'un travail de longue haleine débuté en 2003, qui s'est concrétisé en 2007, avec la création de la société Devialet. Pour financer son développement, les fondateurs ont mobilisé 20 M€ auprès d'investisseurs privés et publics (Oseo, Bpifrance...) 57 brevets plus tard, la marque est aujourd'hui commercialisée à travers 180 points de ventes dans 45 pays.

Quentin Sannié, directeur général de Devialet

"Nous réalisons 90% de nos ventes à l'export. La production, elle, est intégralement réalisée depuis notre usine basée en Normandie. Fabriquer en France nous garantit aussi la protection de nos savoir-faire", précise le directeur général, Quentin Sannié. Après le développement technologique, l'objectif des lauréats de la catégorie "Brevet" des trophées de l'innovation 2013 de l'INPI est désormais de donner un coup d'accélérateur aux ventes.

Devialet, qui emploie aujourd'hui 50 salariés, compte ainsi recruter cette année 18 personnes pour son service commercial et marketing. Elle devrait de même inaugurer prochainement une boutique en propre à Shanghai en Chine, après l'ouverture d'une première à Paris en 2011. L'objectif : atteindre un chiffre d'affaires de 15 M€ en 2014, contre 5 M€ l'année passée. Une PME qui va faire du bruit à coup sûr.

Minima voit loin pour ses montures

Pour s'imposer dans le secteur de l'optique, Maurice Timon en est convaincu, la seule porte de salut est l'innovation. Lui, dirige la société Minima, spécialisée dans la fabrication de montures pour lunettes, qu'il a fondée en 1979. L'objectif dès le départ : bâtir une identité de marque forte pour conquérir des parts de marché en France et à l'international.

Son credo : des montures haut de gamme solides, légères, discrètes et innovantes, protégées dans le monde par six brevets. Parmi ses inventions majeures, la PMI francilienne de 48 salariés a notamment mis au point la Minima Pocket, une monture pliable et compacte.

Mexique, Japon, Cambodge, Brésil... La soixantaine de modèles Minima est distribuée à travers un réseau d'opticiens et de distributeurs dans 84 pays, ce qui représente 50% du chiffre d'affaires (7,4 M€ en 2013). La marque, elle, est protégée dans une soixantaine d'États.

Si la production est pour l'heure 100% made in France, difficile de rester compétitif face à la suprématie de produits asiatiques low cost de plus en plus haut de gamme. " Les chinois ne sont plus seulement des copieurs. Ils savent innover et deviennent très compétitifs, ce qui complique la donne, regrette le dirigeant, qui n'exclut pas de délocaliser à terme une partie de sa production. Mon seul refuge pour l'instant demeure l'innovation ", insiste le lauréat de la catégorie Marque des trophées 2013 de l'INPI . Et d'ajouter, plus confiant : " Entre les lunettes traditionnelles et les Google Glass, il existe aujourd'hui un espace immense que nous comptons bien investir dans les années à venir ", assure le dirigeant.

Fermob continue de déménager l'univers du mobilier de jardin

Du Jardin du Luxembourg à Paris en passant par Times Square à New York, les chaises intemporelles de Fermob s'exposent aux quatre coins du monde. À la tête de la PME centenaire, Bernard Reybier, qui a repris l'affaire en 1989. "Quand j'ai racheté l'atelier de fabrication qui employait à l'époque une dizaine de collaborateurs, tout le monde prédisait que l'activité était condamnée", se souvient le dirigeant.

Vingt-cinq ans plus tard, avec un chiffre d'affaires de 37 M€ en 2013 dont 47% réalisés à l'export, les affaires sont au beau fixe. Pour relancer l'activité de la petite ferronnerie située dans l'Ain, le repreneur a actionné deux leviers principaux : l'innovation et l'internationalisation.

" Pour se faire, j'ai placé le design au coeur de notre stratégie de développement, notamment en créant notre propre studio de création et en multipliant les collaborations avec des designers de renom ", raconte Bernard Reybier. Les 195 salariés de Fermob innovent également chaque année sur des coloris originaux (24 au total) et sur l'ergonomie et la qualité de ses produits. Le lauréat de la catégorie Design des trophées 2013 de l'INPI commercialise ainsi aujourd'hui 300 références dans 42 pays via un réseau de revendeurs multimarques.

Afin de consolider son activité, Fermob mise aussi sur la croissance externe. Elle vient ainsi d'acquérir une société française spécialisée dans le mobilier de jardin dans le secteur de l'hôtellerie. En ligne de mire pour 2014, accélérer les ventes en Asie et ouvrir une boutique à New York, " notre ville fétiche, qui abrite déjà 12 000 chaises issues de notre usine ".

 
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