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Une politique RSE engagée pour gagner des marchés

Publié par Christelle Magaud le | Mis à jour le
Une politique RSE engagée pour gagner des marchés

Au-delà de la fidélisation des clients, une stratégie RSE séduit des donneurs d'ordre soucieux de ces préoccupations. Tel est le cas des grands groupes et des acteurs publics, eux-mêmes soumis à une stricte législation en la matière.

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Cet article fait partie de notre série "Rentabilisez votre RSE" dont vous pourrez retrouver, dans les prochaines semaines, les deux autres parties :

- Développement durable, une dépense qui vaut le coût
- Des salariés heureux pour un business fructueux

"Depuis 2006, 3 % de notre chiffre d'affaires est consacré à la RSE", affirme Sofiann Yousfi Monod, animateur de la responsabilité sociale de D2SI, cabinet de conseil IT.

Et pour lui, l'investissement est plus que rentable : "Intérêt accru des grands comptes, faible turnover de nos équipes, performance des consultants, qualité du suivi des missions et meilleure satisfaction client, le cercle est clairement vertueux."

Compétitivité renforcée

Et la société D2SI est loin d'être un cas isolé. Selon le dernier baromètre RSE des PME, 30 % pensent que cette politique renforce leur compétitivité par rapport aux offres de leurs concurrents, tandis que 36 % estiment qu'elle améliore leur image sur un plan commercial.

Laurent Coyon, qui a mené, en interne, une ambitieuse stratégie RSE, peut en témoigner : l'année dernière, la société d'optique industrielle Savimex, dont il est directeur général, a décroché deux contrats auprès d'un équipementier qui avait consacré un chapitre entier de son appel d'offre au développement durable. Loin d'être anecdotique, ce business représente 10 M€ de chiffre d'affaires sur dix ans.

Idem du côté de chez Martin Technologies : "Notre ISO 14001 (relatif au management environnemental, NDLR) nous ouvre le panel fournisseur qualité supérieure des grands comptes, comme par exemple LVMH", affirme Laurent Bizien, son directeur général.

Au-delà de la certification

D'autant que, souvent, les entreprises, encouragées par leurs clients, ne se contentent pas de la certification. "Celle-ci représente la plupart du temps un point d'entrée, un préalable au déploiement d'une stratégie RSE plus large", confirme Brigitte Thieck, du cabinet EcoEthic.

Et force est de constater qu'en la matière, les secteurs pionniers sont précisément ceux où les donneurs d'ordre sont les plus exigeants. Parmi eux, l'informatique, l'automobile et la micro-électronique.

Le label Lucie

D'autres, en faisant le choix du label, déclenchent le même cercle vertueux, comme le démontre la success story de Lomarec, PME spécialisée dans la location de matériel de réception haut de gamme.

"Après une formation de six mois avec Christophe Gotteland, fondateur du cabinet Le Geste Éco Conseil, nous avons formalisé une stratégie RSE et revu nos process. Dans la foulée, nous avons décroché le label Lucie, une référence en matière de RSE, engagé sur la norme ISO 26000, tout en ajoutant à notre offre des produits, plateaux, assiettes ou présentoirs de buffet, issus du commerce équitable", détaille Philippe Mella, le directeur général.

Bien lui en a pris : le bouche à oreille a fonctionné... Les principaux traiteurs et organisateurs de réception ont fait savoir qu'ils étaient satisfaits du travail réalisé et le business a suivi. À tel point que l'entreprise est obligée de voir plus grand et de s'installer dans de plus vastes locaux.

"Là aussi, la RSE a généré des gains, précise le dirigeant. Au vu de cet engagement et de la fiabilité de nos équipes, notre assureur Generali a en effet estimé que notre nouveau siège ne présentait aucun risque de sinistralité... soit 12 k€ de réduction sur les primes d'assurance. Au total, selon l'audit Goodwill, mon entreprise a pris entre 10 et 15 % de valeur", se félicite Philippe Mella. La performance est de taille pour une structure de 42 salariés.

Absence de certification ? absence d'engagement

Mais qui dit absence de certification ou de label ne dit pas forcément absence d'engagement. Très impliquée en matière de développement durable, les Papeteries du Dauphiné communiquent même sur... leur non-labellisation. Une volonté de transparence, en accord avec les principes de la RSE.

"Je suis honnête. J'explique aux clients et aux fournisseurs comment j'ai structuré, dans mon entreprise, ma stratégie RSE : en me faisant accompagner par la CCI de Nice, via son programme Plato", déclare le directeur général, Bertrand Jouffroy. Et si la démarche n'a pas débouché sur un label, elle a induit une profonde refonte des process qualité et management, qui ont séduit les clients.

"Le marché du papier, sur lequel nous évoluons, a perdu 40 % depuis 2008, assène le dirigeant. Or, en responsabilisant le personnel avec davantage de délégation et en le valorisant, nous avons maintenu notre chiffre d'affaires, de l'ordre de 10 M€", ajoute-t-il. Et cela porte ses fruits, l'entreprise venant de racheter un de ses concurrents.

 
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