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La revue de presse éco de la semaine (5 au 9 décembre)

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La revue de presse éco de la semaine (5 au 9 décembre)

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du lundi 5 décembre au vendredi 9 décembre 2016. Au programme : Hollande et le numérique, compte PME Innovation, prime à l'embauche et procès de Heetch.

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Le bilan 2.0 de François Hollande

S'il innove à coup sûr en étant le premier président sortant de la Ve République à ne pas se représenter à l'issue de son mandat, François Hollande enregistre un bilan mitigé en matière d'innovation. Pour La Tribune qui le qualifie "d'ami des startups et de la surveillance de masse", si Hollande a mis du temps à s'ouvrir aux opportunités du numérique, il a fini par s'y intéresser, à quelques contradictions près.

En témoignent ses succès les plus probants : la création de Bpifrance en 2013, l'adoubement régulier de start-up par l'écosystème de la French Tech, lancée en 2014 par l'ex-ministre Fleur Pellerin, qui permet de faire rayonner les jeunes pousses hexagonales à l'étranger, ou encore le Plan Très Haut Débit, plan de modernisation des réseaux commencé en 2013 qui s'achèvera en 2022 sur un budget global de 20 milliards d'euros.

Bémol toutefois du côté de la Loi pour une République Numérique soutenue par Axelle Lemaire et amorcée à l'automne 2016, dont les ambitions semblent avoir été revues à la baisse et n'ont pas soulevé l'enthousiasme à droite comme à gauche. Idem pour la politique sur le chiffrement des données ou le sort des open data, restés sans prise de décision ferme. Une gouvernance par "paradoxes" pour Loïc Rivière, secrétaire général de Tech In France : "Pendant que Fleur Pellerin, alors secrétaire d'État au Numérique, envoyait des messages positifs à l'écosystème tech, Bercy s'obstinait à alourdir la fiscalité pour les investisseurs, qui sont pourtant au coeur du modèle de croissance de l'innovation".

Cette manière de définir l'horizon numérique français en demi-teinte a pu être convaincante à certains égards mais laisse de nombreux chantiers en cours et aura laissé un goût amer pour les entrepreneurs (cf le mouvement des Pigeons en 2012).

L'accès au Compte PME Innovation élargi

Lundi 6 décembre, les députés ont élargi l'accès au Compte PME innovation (ex-compte entrepreneur investisseur), lors de l'examen en première lecture du texte à l'Assemblée nationale.

À l'origine, le gouvernement proposait aux "business angel" actionnaire à au moins 25% de l'entreprise de bénéficier d'un report de la taxation sur les plus-values. Aujourd'hui, le texte offre cette exonération aux signataires "d'un pacte d'actionnaires ou d'associés" ainsi qu'aux membres "d'un groupe d'actionnaires ou d'associés dont des représentants accompagnent la société ou participent à un organe de gouvernance ou à un organe consultatif d'orientation de la stratégie", selon le texte, repéré par Les Echos.

Le Compte PME innovation, portée par la secrétaire d'État à l'innovation, Axelle Lemaire, permet d'encourager le réinvestissement de fonds - au sein de start-up et de PME innovantes - provenant de dirigeants qui cèderaient leurs titres en décalant l'imposition sur les plus-values.

Opposé à cet amendement, le gouvernement a mis en garde les parlementaires sur les risques de censure du Conseil constitutionnel pour manquement à l'égalité devant l'impôt ainsi que sur les éventuels abus qui pourraient découler de l'élargissement des bénéficiaires.

Fin anticipée de la prime à l'embauche pour les PME

En juin plutôt qu'en décembre 2017. Voilà quand les PME toucheront leurs dernières primes à l'embauche, selon Les Échos. Depuis début 2016, cette prime est versée aux employeurs - à hauteur de 2000 euros par an pendant deux ans - à chaque embauche en CDI ou CDD de plus de six mois, à un salaire compris entre 1 et 1,3 fois le SMIC, dans les entreprises de moins de 250 salariés. Le gouvernement a décidé de mettre fin au dispositif plus tôt que prévu afin de financer 165 000 formations de chômeurs.

"Au sein de l'exécutif, on fait le constat que ce dispositif est très efficace en phase de reprise, et qu'en juin prochain, l'économie française aura dépassé ce stade", explique le quotidien. Et d'analyser : "En clair : les PME embaucheront même sans ce coup de pouce. Cette décision ne manquera cependant pas d'être considérée comme un nouveau coup de griffe du gouvernement pour la prochaine majorité issue des urnes".

Le coeur de l'entreprise Carmat n'a pas encore cessé de battre

Suite au 5e décès d'un transplanté équipé d'un coeur Carmat, la société est sommée de s'expliquer. Stéphane Piat, son directeur général, a assuré à l'AFP : "On ne cache rien".

En question, l'essai clinique actuellement mené sur des patients en insuffisance cardiaque voué à déterminer le taux de tolérance de la prothèse et l'efficacité des capteurs et algorithmes qui définissent les besoins en afflux sanguin du patient en temps réel. Pour Stéphane Piat, "le décès fait partie de l'innovation de rupture", rapporte Le Point.

Mais l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé) n'a pas été convaincue par la non-implication de Carmat dans ce dernier décès. L'étude a été suspendue temporairement par Carmat le temps du verdict. L'enjeu est important pour l'entreprise biomédicale de 130 collaborateurs : cet essai clinique lui permettrait d'obtenir un marquage CE nécessaire à la commercialisation de ses prothèses cardiaques dans l'Union Européenne.

Pour que l'étude soit validée, les critères sont basés sur une période de 180 jours de survie du patient. Entre 2013 et 2016, cet objectif avait été fixé à 30 jours pour quatre patients transplantés. Ils étaient tous décédés mais trois d'entre eux avaient survécu plus de trente jours. Quelle que soit l'issue des délibérations de l'ANSM, la société a suffisamment de trésorerie (43.4 millions d'euros au 30 juin 2016) pour achever son étude sur 15 à 20 patients d'ici 2018 et déclare qu'en cas d'invalidation, elle ira chercher des accords auprès de cliniques situées en Europe ou aux États-Unis.

Devant les juges, Heetch veut faire bouger les lignes

300 000 euros d'amende et deux ans de prison, voilà ce que risquent les cofondateurs de l'application Heetch, Teddy Pellerin et Mathieu Jacob. Alors que leur procès s'est ouvert jeudi 8 décembre pour "complicité d'exercice illégal de la profession de taxi" et "mise en relation de particuliers se livrant au transport à titre onéreux sans autorisation", les deux créateurs de la plateforme de mise en relation de chauffeurs et clients tentent de convaincre que leur outil ne contrevient pas à loi.

Au-delà de leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris, ils mènent également un "combat politique", selon les Echos. Leur application permettrait de répondre à une demande de mobilité de personnes éloignées des zones couvertes habituellement par les taxis et chauffeurs de VTC. À travers le lancement d'une campagne de communication à destination des jeunes et des habitants de banlieue, la société cherche à mobiliser ses clients et les élus sur la législation actuelle.

Start-up : lancement d'un nouvel incubateur thématique à Paris

L'association Démocratie ouverte annonce le lancement d'un incubateur dédié aux Civic Tech à Paris, dans le onzième arrondissement. Objectif : faire émerger des solutions innovantes pour "revivifier la pratique de la démocratie" et mieux faire connaître ces entreprises au grand public. Une initiative développée en lien avec le cabinet d'Axelle Lemaire, secrétaire d'État au numérique et à l'innovation, et subventionnée, entre autres, par la Caisse des dépôts et consignations, le groupe La Poste ou la Fondation Accenture.

Le premier appel à projets sera lancé en février 2017. À l'issue, 5 start-up seront retenues. Deux programmes sont prévus, l'un de trois mois pour accompagner la transformation de projets naissants en concepts viables et l'autre de douze mois pour aider au développement à plus grande échelle. À lire sur La Tribune.

Fleur Pellerin entre au conseil d'administration de KissKissBankBank

La plateforme de crowdfunding KissKissBankBank accueille Fleur Pellerin, ex-ministre de l'Économie numérique, au sein de son conseil d'administration. Celle qui dirige désormais le fonds d'investissement Korelya aura, à ce titre, pour mission d'aider la plateforme à se faire connaître et à se développer. "Fleur va nous aider à identifier et à parler aux bons interlocuteurs, et à prendre les bonnes décisions", confie aux Échos Vincent Ricordeau, codirigeant de KissKissBankBank. La plateforme bénéficiera de son réseau et de sa connaissance réglementaire de l'univers du financement participatif, sur lequel elle avait travaillé en tant que ministre.

En revanche, une montée au capital de son fonds ne semble pas prévue, du moins dans l'immédiat, croit savoir le quotidien économique, qui parle de cette intégration comme d'un "joli coup de communication" en plus d'une aide au développement.

 
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