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Anne Lauvergeon: "Pour m'investir dans une PME, il me faut un projet innovant porté par une équipe solide"

Publié par Eloïse COHEN le

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Lazard France, Alcatel, Cogema puis Areva... Quelles pratiques avez-vous éprouvé, au sein de ces grands groupes, que vous dupliquez aujourd'hui dans les start-up?

Ce que j'ai appris dans ces grandes structures en termes de gouvernance, de gestion de projets et de réseau, j'en fais aujourd'hui profiter les start-up. Surtout qu'il y a une curiosité réciproque croissante. Les grands groupes s'intéressent de plus en plus aux sources d'innovation que les start-up peuvent leur apporter. Le problème, c'est la difficulté qu'elles ont, encore, à communiquer... tout simplement car elles n'évoluent pas dans le même espace-temps. Les start-up sont dans l'immédiateté, l'urgence, tandis que les process de la grande structure ralentissent la réactivité. Donc il faut parfois des pierres de Rosette pour traduire d'une langue à l'autre. C'est ce que j'essaie de faire.


Au contraire, encourageriez-vous à déployer dans les grands groupes certaines pratiques découvertes auprès des start-up?

J'ai toujours eu l'impatience du temps. Je la retrouve, à un degré encore plus élevé, dans les start-up. Les gens sont totalement dédiés à leur travail car il s'agit parfois d'une question de survie de leur entreprise. Les plus grandes structures ne connaissent pas cela, le degré d'implication est donc différent.

"J'ai toujours eu l'impatience du temps"

Hier à la tête d'Areva, aujourd'hui à celles de Sigfox ou BoostHeat... Vous connaissez bien le problème du déséquilibre des rapports entre PME et grands groupes. Comment y remédier?

En comprenant que les uns ont besoin des autres. Pour une start-up, avoir un ou plusieurs grands groupes qui investissent, c'est une garantie vis-à-vis du monde financier et de ses clients. Pour les grandes entreprises, créer un écosystème de start-up autour d'elles constitue un véritable enjeu. Sur cette question, elles font encore preuve d'un certain snobisme en préférant parfois prospecter des jeunes pousses dans la Silicon Valley.

Concernant les délais de paiement, il semble y avoir une dichotomie entre la volonté du législateur de les réduire et la réalité quotidienne de nombre de PME. Qu'en pensez-vous?

C'est totalement vrai. Nous constatons d'ailleurs que les différentes start-up que nous accompagnons ont parfois les mêmes listes de mauvais payeurs. Certaines entreprises paient avec des délais très longs. Non seulement cela met en péril la survie même des fournisseurs, mais démontre également un manque de respect du donneur d'ordres. La création du médiateur du crédit est un pas vers des solutions. Et je trouve très bien d'avoir publié la liste des mauvais payeurs. Les bonnets d'âne doivent être attribués publiquement afin de faire changer les comportements.

 
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Reporter en presse quotidienne, j'ai découvert, après quelques années au Canada, l'industrie française par le prisme du luxe et de la beauté. [...]...

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