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L'APCMA prodigue ses recommandations sur la réforme de l'apprentissage

Publié par Pierre Lelièvre le | Mis à jour le
Bernard Statler, président de l'APCMA et Muriel Pénicaud, ministre du Travail, lors de la remise du livre blanc sur l'apprentissage le 6 décembre 2017.
Bernard Statler, président de l'APCMA et Muriel Pénicaud, ministre du Travail, lors de la remise du livre blanc sur l'apprentissage le 6 décembre 2017.

Bernard Statler, président de l'APCMA, a remis à Muriel Pénicaud un livre blanc sur l'apprentissage le 6 décembre. À travers sept mesures, les CMA souhaitent notamment renforcer la préparation à l'entrée des apprentis, valoriser le rôle du maître d'apprentissage et simplifier le cadre juridique.

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Bernard Statler, président de l'Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat (APCMA) a le sens du timing. Alors que la concertation sur la réforme de l'apprentissage souhaitée par le gouvernement se déroule actuellement et ce jusqu'en janvier 2018 avec les partenaires sociaux, Bernard Statler a profité de la présence de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, lors de l'assemblée générale annuelle des CMA, mercredi 6 décembre 2017, pour lui remettre un livre blanc sur l'apprentissage.

À travers un document qui recense sept mesures "concrètes, opérationnelles et innovantes pour une réforme ambitieuse de l'apprentissage", la chambre consulaire des métiers de l'artisanat propose notamment d'agir sur la manière de concevoir l'apprentissage et d'opérer des changements dans sa gestion tant auprès des acteurs de formation que des entreprises.

Préparer l'entrée en apprentissage

"Former plus vite, de façon plus moderne, en intégrant le numérique, développer la formation à distance, la modularisation des parcours, tels sont les axes de notre feuille de route pour les cinq ans à venir", a expliqué Bernard Statler.

Si les CMA proposent par exemple d'améliorer l'adéquation de l'offre de formation et des parcours d'apprentissage aux nouveaux enjeux (digitalisation, nouveaux publics et nouvelles pédagogies), une des propositions clés s'appuie sur une meilleure préparation de l'entrée en apprentissage pour les apprentis.

Aussi, ils prônent la mise en place d'un sas de préparation individualisé en amont de l'entrée en apprentissage "d'une durée de quelques semaines à un an maximum". Une période pendant laquelle l'apprenti, dès ses 15 ans, bénéficiera d'une remise à niveau de ses connaissances, de son savoir-être ainsi que d'une première découverte du secteur dans lequel il souhaite s'inscrire. Cette étape précédera la signature du contrat d'apprentissage.

Pour permettre un "droit à l'erreur" dans l'orientation de l'apprenti, les CMA proposent qu'un retour en sas d'apprentissage soit envisagé en cas de rupture du contrat.

Valoriser le statut de maître d'apprentissage

Le rôle du maître d'apprentissage apparaît également comme un élément clé dans le développement de l'apprentissage à un plus large public. "Garants de la réussite de la formation des jeunes", les maîtres d'apprentissage doivent, d'après l'APCMA, bénéficier d'une "reconnaissance accrue [pour leur] rôle fondamental [...] dans la transmission des savoir-faire". Une valorisation du statut qui passe notamment par l'attribution de points de retraites complémentaires ou par la mise en place, par accord de branche, d'une gratification lors des formations dispensées aux maîtres d'apprentissage salariés.

"Il faut valoriser le rôle et la fonction du maître d'apprentissage. Sans eux, il n'y a pas de formation. Leur investissement est immense et il doit être reconnu et valorisé", a martelé Bernard Statler face à la centaine d'élus des chambres consulaires.

D'autre part, les élus des CMA proposent l'instauration d'un dispositif de formation supplémentaire, facultatif, pour renforcer leurs compétences.

Simplifier le cadre juridique du contrat d'apprentissage

Un des autres enjeux, souligné par le président Bernard Statler lors de son discours, réside dans la simplification du cadre juridique entourant le contrat d'apprentissage. Les chambres de métiers de l'artisanat souhaitent en effet que soit encouragée la dématérialisation du contrat entre un apprenti et l'artisan et que ses conditions de ruptures soient simplifiées.

Soulignant l'importance de la mobilité pour les apprentis dans leur cursus de formation en particulier au niveau européen, les CMA suggèrent aussi que les entreprises aient la possibilité d'embaucher un jeune de moins de quinze ans.

Néanmoins, si Bernard Statler a tenu à faire savoir que cette simplification devait se réaliser "en gardant les spécificités du contrat d'apprentissage", il a toutefois dénoncé le projet de fusion du contrat d'apprentissage et du contrat de professionnalisation. Une question qui figure comme un des sujets au menu de la concertation.

En outre parmi les autres mesures prônées par l'APCMA, les élus et agents des chambres consulaires souhaitent améliorer l'orientation des jeunes en promouvant une orientation "choisie, et non subie", adapter la rémunération des apprentis aux nouveaux profils ou encore réorienter la taxe d'apprentissage vers les acteurs participant activement à l'apprentissage.

Autant de sujets qui seront sans doute au menu des discussions entre les partenaires sociaux dans les prochaines semaines.

 
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