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Les femmes, premières victimes de stress et de violences dans les entreprises

Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
Les femmes, premières victimes de stress et de violences dans les entreprises

Plus de 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accidents du travail en 2016. 596 l'ont été comme maladies professionnelles soit sept fois plus qu'il y a 5 ans, indique l'étude de l'Assurance-maladie publiée mardi 16 janvier 2018. Les femmes sont les premières concernées.

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Plus de 10 000 affections psychiques ont été reconnues en 2016 au titre des accidents du travail. Rapportés aux quelques 626 000 accidents du travail en 2016, cela représente environ 1,6 % des accidents du travail avec arrêt (contre 1 % en 2011), selon une étude de l'Assurance-maladie publiée mardi 16 janvier 2018. 596 cas ont également été reconnus au titre des maladies professionnelles en 2016, soit sept fois plus qu'il y a 5 ans.

Les premières victimes de ces affections psychiques sont les femmes (dans près de 60 % des cas), ayant en moyenne 40 ans. L'âge moyen pour les hommes est quasiment similaire (41ans). La fréquence des affections psychiques est entre une fois et demie et deux fois supérieure chez les femmes par rapport aux hommes pour la tranche 40-49 ans.

Les employés sont la catégorie socio-professionnelle la plus touchée. Les cadres, techniciens et agents de maîtrise, ont la fréquence la plus faible. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne sont pas exposés aux risques psychosociaux. Proportionnellement, c'est dans cette catégorie où les affections psychiques prennent le plus d'importance.

Les affections psychiques surviennent dans deux cas de figure, à peu près à parts égales :

- soit l'événement déclencheur est un événement particulier exogène, mais lié au travail. Il s'agit dans la majorité des cas de chocs ou de stress liés à des situations de violence (agressions, menaces, braquages, etc.). Il peut aussi s'agir d'accidents de la voie publique ;

- soit il est davantage le révélateur de conditions de travail intrinsèquement difficiles, se soldant par des pathologies psychiques caractérisées (dépression, anxiété, etc.).

D'autres études viennent corroborer ces ordres de grandeur et tendances. Santé publique France indique que le taux de prévalence de la souffrance psychique liée au travail a augmenté sur la période 2007-2012, aussi bien chez les femmes (de 1,1 % à 1,4 %) que chez les hommes (de 2,3 % à 3,1 %). Par ailleurs, la part des personnes ayant une "incapacité permanente" en lien avec une maladie psychique reconnue au titre des AT s'élevait à 2,6 % du total des AT en 2012 et à 4,6 % en 2016.

Des secteurs d'activité qui ont un lien avec le public

Le secteur médico-social concentre à lui seul près de 20 % des accidents psychiques. Avec les transports (et plus particulièrement le transport de voyageurs) et le commerce de détail, ces secteurs représentent presque la moitié des affections psychiques liées au travail reconnues en 2016.

Les autres secteurs économiques concernés? Les administrations publiques, la Poste et courrier, la restauration, l'immobilier, les activités des services financiers, les enquêtes et sécurité ainsi que les services relatifs aux bâtiments et aménagement paysagers.

Un coût de plus de 230 millions d'euros pour la branche AT/MP

Les durées moyennes d'arrêt de travail sont de 112 jours pour les affections psychiques reconnues en accident du travail, contre 65 jours pour la moyenne de tous les accidents du travail confondus. 7,5 % donnent lieu à une incapacité permanente, contre environ 5 % pour les accidents du travail en général.

Les affections psychiques reconnues en maladie professionnelle sont plus graves, puisqu'elles correspondent à des incapacités prévisibles de plus de 25 %. Les durées moyennes d'arrêt sont très longues, environ 400 jours, en lien avec la lourdeur des pathologies concernées.

La prise en charge des affections psychiques a représenté en 2016 un coût de plus de 230 millions d'euros pour la branche AT/MP. Pour mémoire, les lombalgies représentent pour la branche un coût annuel de plus d'un milliard d'euros, et les troubles musculo-squelettiques 800 millions d'euros.

 
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