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5 start-up championnes du pitch

Publié par Amélie Moynot le

Elles sont incubées à Station F. Innovantes chacune dans leur domaine. Ces cinq jeunes pousses sont les gagnantes du premier concours de pitchs organisé par Station F, HEC et le groupe d'expertise-comptable CHD, jeudi 28 juin 2018 à Paris.

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© Equinoxes

Prix du public - H.Theoria met la liqueur au parfum

Procrastination, hystérie, perfidie. Des vilains défauts ? Non, des "péchés capiteux", pour H.Theoria. Et également le nom des premières liqueurs qu'elle commercialise... Spécialisée dans la fabrication et la vente de spiritueux, la start-up souhaite ainsi changer l'approche de ce produit, en s'inspirant des parfums, aussi bien dans la fabrication -il s'agit, notamment, de raconter une histoire avec les ingrédients- que dans le packaging. Le tout dans un esprit "effronté" revendiqué par les cofondatrices.

Vendues en ligne sur un site dédié aux produits issus de l'artisanat, les liqueurs sont également distribuées chez les cavistes et dans d'autres points de vente (Galeries Lafayette, Printemps, Maison Plisson...) ainsi que dans des restaurants étoilés et bars d'hôtel. Le prix d'une bouteille est de 60 euros.

Côté financement, la société née en 2016 a ouvert 9 % de son capital au liquoriste reconnu Gabriel Boudier, qui la soutient en termes de R&D. Ce qui lui a permis d'obtenir un prêt bancaire de 120 000 euros. La société a également misé, entre autres, sur une campagne de crowdfunding, qui lui a permis de récolter près de 12 000 euros en mars 2017.

La commercialisation est lancée au mois d'avril suivant. 5 500 bouteilles sont produites. La start-up entame un an plus tard, en avril 2018, sa deuxième production. "Nous souhaitons maintenant développer l'export, notamment le Royaume-Uni, la gamme et l'équipe", confient Marlène Staiger et Camille Hédin (en photo). L'idée est également d'augmenter le volume de production et l'expérience autour des produits, à travers des rituels de dégustation, l'entreprise mettant déjà en avant sur son site des recettes de cocktails et de plats. Une levée de fonds de 500 000 euros est en cours pour accentuer la fabrication.

Repères

Activité : fabrication et vente de liqueurs
Siège social : Paris (IXe arr.) - accueillie au sein de l'accélérateur de l'Edhec Business School à Station F
Cofondatrices : Marlène Staiger, 27 ans et Camille Hédin, 31 ans
Raison sociale : SAS
Date de création : juin 2016
Effectif : 2 personnes
CA 2017 : 100 k€ / CA 2018 (prévisionnel) : 300 k€

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Prix coup de coeur - Kadalys exploite les vertus cosmétiques de la banane

Voilà un vainqueur qui a la banane, au sens propre. La start-up Kadalys développe une marque de produits cosmétiques basés sur les vertus, pour la peau et les cheveux, du bananier. Une marque appuyée sur des recherches scientifiques, notamment couronnées par la mise au point d'actifs spécifiques (deux antioxydants) et par le dépôt de brevets. A la fois B to C et B to B, Kadalys porte par ailleurs un projet de transformation, en amont, de la filière. Elle travaille en effet en partenariat avec les producteurs de Martinique et Guadeloupe et valorise les déchets produits.

Née en 2011, elle a pu compter sur des fonds régionaux (de la Martinique) et européens pour se développer. En tant que jeune entreprise innovante, elle a également bénéficié du crédit impôt recherche. Elle recherche actuellement d'autres fonds pour poursuivre sa croissance. "Nous souhaiterions actuellement ouvrir le marché américain et lançons un nouvel ingrédient", précise Shirley Billot, sa présidente.

Repères

Activité : marque de cosmétique également engagée en amont dans la filière de production
Siège social : Saint-Esprit (Martinique) - incubée au sein du Beauty Tech Atelier, accélérateur de L'Oréal à Station F
Présidente : Shirley Billot, 44 ans
Raison sociale : SHB SAS
Année de création : 2011
Effectif : 5 personnes
CA 2017 : NC
Twitter : @Kadalys

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3ème prix - Little Globe Trotter met Paris à portée des enfants

Pour rendre les enfants sages comme des images même en voyage, et les aider à se cultiver tout en s'amusant, la start-up Little Globe Trotter propose une application du même nom leur donnant accès à des dessins animés et des jeux pour découvrir Paris, Londres et bientôt Montmartre (le quartier seul). A titre d'exemple, pour Paris, l'application comporte une dizaine de chapitres : la Tour Eiffel, le Louvre, Notre-Dame, le Sacré-Coeur, le centre Pompidou, etc. De façon générale, le ou les premiers chapitres sont gratuits puis l'outil est proposé à 2,49 ou 3,49 euros.

Financée sur fonds propres, la start-up a aussi bénéficié du soutien de Bpifrance via la bourse French Tech. Après une mise en ligne de l'application (ici et , pour Paris) fin juin 2018, "l'idée désormais est de se faire connaître", explique Carole Dussaix, sa présidente (à gauche sur la photo), qui vise 5000 à 6000 utilisations du guide chaque année. "Nous souhaitons travailler en partenariat avec différents lieux, les villes, les offices de tourisme", poursuit-elle. D'autres villes pourraient aussi être proposées.

Repères

Activité : application mobile pédagogique
Siège social : Neuilly-sous-Clermont (Oise) - accélérée au Media Lab de TF1 à Station F
Dirigeantes : Carole Dussaix, présidente, 41 ans et Magali Barthès, directrice générale, 39 ans
Raison sociale : SAS
Date de création : février 2018
Effectif : 2 personnes
CA 2018 (prévisionnel) : NC

© Equinoxes

2ème prix - Panda Guide, quand la tech voit juste

Rendre le monde accessible aux personnes aveugles et malvoyantes. C'est l'objectif de la start-up Panda avec un casque de réalité virtuelle capable de décrire l'environnement, retrouver un objet perdu ou encore lire une inscription, entre autres fonctionnalités. "Nous vendons le casque aux départements RH des entreprises (du CAC 40) pour leur permettre d'équiper leurs collaborateurs", expose Arnaud Lenglet, fondateur de l'entreprise. Le modèle repose sur la vente du casque auquel s'ajoute un abonnement.

L'entreprise, lancée en février 2017, s'est appuyée pour se financer sur 50 000 euros de fonds propres, 30 000 euros de fonds issus de proches et 30 000 euros de prêt bancaire. Elle a par ailleurs remporté treize concours dont le prix du public EDF Pulse 2017, s'accompagnant d'une dotation de 100 000 euros.

Le produit, toujours en développement, est actuellement en pré-commande. "Un projet pour l'année à venir est d'arriver à faire fonctionner le casque en extérieur", précise Arnaud Lenglet.

Repères

Activité : casque de réalité virtuelle pour personnes aveugles et malvoyantes
Siège social : Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) - incubée chez Ubisoft à Station F
Fondateur : Arnaud Lenglet, 28 ans
Raison sociale : SAS Esthésix
Date de création : février 2017
Effectif : 5 personnes
CA 2017 : NC
Twitter : @pandaguidesme

© Equinoxes

1er prix - MyHoly change les règles... du jeu

Des tampons en coton bio, fabriqués en Europe (Espagne). Voilà ce que propose la start-up My Holy. Mais ce n'est pas sa seule façon de faire bouger les lignes du marché de la protection féminine. Elle change aussi les emballages (elle vend des boîtes réutilisables, où les clientes peuvent également coller des stickers), le mode d'achat -elle mise sur une formule d'abonnement sans engagement à 5 euros la recharge par mois et sur une livraison en boîte aux lettres- et la communication, avec notamment un slogan impactant : ''le tampon qui ne fuit pas ses responsabilités".

Elle cultive, enfin, une dimension solidaire, puisque certains achats permettent de donner accès à des protections féminines à des jeunes filles au Cameroun.

Financée avec 20 000 euros de fonds propres, l'entreprise s'est lancée en ligne en 2018, avec un produit. Elle est présente également sur des sites bio et en concept store et vise des grandes enseignes comme Sephora. "L'ambition est de développer le reste de la gamme (notamment de lancer la cup d'ici à la fin de l'année 2018), et de faire de la pédagogie", explique Fiona Picot, cofondatrice, qui mise sur une image non moralisatrice et dédramatisée des règles.

Une levée de fonds de 500 000 à 1 million d'euros est en cours pour monter en volume, faire connaître le produit et développer la gamme.

Repères

Activité : tampons bio
Siège social : Sèvres (Hauts-de-Seine) - incubée chez Naver / Line, acteur sud-coréen de l'Internet, à Station F
Dirigeants : Fiona Picot, présidente, 28 ans et Gabriel Piemont-Nogues, directeur général, 27 ans
Raison sociale : SAS
Date de création : septembre 2017
Effectif : 2 personnes
CA 2017 : NC
Twitter : @myholy_

Amélie Moynot

Amélie Moynot

Journaliste

Journaliste depuis 2009, j’ai rejoint la rédaction de Commerce Magazine, Artisans Mag’ et Chefdentreprise.com en 2015. Mes domaines de [...]...

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