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Fiches pratiques

Les étapes de la transmission en Scop

Publié par Julien van der Feer le | Mis à jour le
La reprise en Scop est plus aisée lorsqu'une équipe est affectée à gérer le projet.
© Syda Productions
La reprise en Scop est plus aisée lorsqu'une équipe est affectée à gérer le projet.

Si la transmission d'une entreprise par le biais d'une Scop se fait généralement de façon plus sereine que la cession à un tiers, la transaction s'effectuant avec des personnes connues, l'opération de reprise nécessite malgré tout le respect de quelques conditions et de plusieurs étapes, gages de réussite.

1. Monter une équipe

Le principe de gestion de la Scop est un fonctionnement collaboratif. Ainsi, dès la genèse du projet, il est important de constituer une équipe qui sera chargée de mener le projet de transmission, et bien souvent ensuite, la gestion de la Scop. Cette équipe, ainsi que son dirigeant, doivent donc être légitimes auprès des salariés, et avoir déjà démontré des qualités en matière de gestion et de leadership au sein de l'entreprise.

2. Réaliser un état des lieux, et estimer la valeur de l'entreprise

Une fois l'équipe constituée, un diagnostic de la santé financière de l'entreprise doit être réalisé, mais également un état des lieux interne et externe. Dans ce cas, établir un SWOT (matrice des forces / faiblesses / opportunités / menaces) peut s'avérer très utile pour se projeter sur l'avenir de l'entreprise au sein de son environnement économique. Le diagnostic fait donc état de trois composantes essentielles :

  • l'activité de l'entreprise (savoir-faire et moyens de production, fournisseurs, environnement concurrentiel et juridique...)
  • la composante sociale : compétences présentes au sein de l'entreprise, identification des piliers de la société... ;
  • l'état des lieux financier : bilans, comptes de résultats...

De ce diagnostic, découlera l'évaluation financière de la valeur de l'entreprise, et donc son prix de cession. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées, l'important étant que les deux parties impliquées dans la cession de l'entreprise soient en phase sur les hypothèses servant de base à l'évaluation (plan à trois ans, valeur de l'actif net, rentabilité, etc.).

3. Établir le montage juridique et financier

Il existe plusieurs moyens de reprendre une entreprise, de la cession de parts ou d'actions à la fusion. Il est également possible de transformer une société classique en Scop. Le choix du montage juridique dépend entre autres de l'activité de l'entreprise et de l'environnement économique, de la situation du dirigeant et des associés actuels, du projet économique et social...

Quant au financement, il peut se faire par des montages divers :

  • financement par fonds propres ou dettes (apport de capital par les repreneurs, prêts d'honneur ou participatifs...) ;
  • financements externes (rachat des parts par la Scop, par exemple).

4. Se faire accompagner par le réseau des Scop

L'accompagnement optimal dans une cession d'entreprise est celui que le cédant peut prodiguer aux futurs actionnaires. Néanmoins, un des avantages de la Scop est la force du réseau dans le suivi et l'accompagnement des projets de transmission d'entreprise. Outre un accompagnement des repreneurs dans le projet en lui-même via les conseillers des unions régionales, le réseau des Scop peut aussi assurer la formation des nouvelles équipes dirigeantes, pour aborder la gestion et le développement de l'entreprise dans les meilleures conditions.