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5 start-up du dispositif médical qui veulent changer la vie des patients

Publié par Pierre Lelièvre le

Les cinq start-up misent sur l'intelligence artificielle ou la réalité virtuelle pour améliorer la prise en charge des patients et le traitement de pathologies lourdes. Elles ont été sélectionnées par le Snitem lors de la 4e journée des start-up innovantes du dispositif médical.

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© Erik Huneker et Marc Julien, co-dirigeant de Diabeloop

Diabeloop

L'intelligence artificielle au service des diabétiques. C'est le service thérapeutique développé par Diabeloop, une start-up du dispositif médical grenobloise, qui se veut comme un pancréas artificiel pour lutter contre le diabète. "On a développé un système intelligent pour automatiser le traitement du diabète de type 1 grâce à une intelligence artificielle associée à un capteur de glycémie et une pompe à insuline", présente Marc Julien, codirigeant de Diabeloop.

Concrètement, le système récupère le taux de glucose du patient via le capteur de glycémie, calcule la dose optimale d'insuline et donne l'ordre d'injection à la pompe. Une simplification d'utilisation et de gestion du traitement pour les patients qui se fait automatiquement toutes les cinq minutes. "Au lieu d'avoir la contrainte de devoir prendre des décisions thérapeutiques une trentaine de fois par jour et par nuit, le patient est libéré de cette charge mentale et contraignante", détaille Marc Julien, précisant que le dispositif améliore également leurs conditions médicales et le suivi des patients.

L'amélioration de la qualité de vie des diabétiques apportée par la solution semble porteuse comme en témoigne le choix du jury du Snitem de sacrer Diabeloop "Start-up 2018", lors de la 4e journée des start-up innovantes du dispositif médical, organisée mercredi 6 juin 2018 à Paris. Avant d'espérer une mise sur le marché français et mondial, Diabeloop devra auparavant obtenir le marquage CE, en cours d'audit et d'obtention.

Il n'empêche, la solution répond à un besoin et une nécessité des patients et de leurs proches. "C'est 200 000 patients et familles qui sont concernés par le diabète de type 1 en France puisque c'est toute la famille du patient qui est touchée par cette maladie en raison du suivi de la maladie au quotidien", tient à préciser Marc Julien.

Repères :

SAS
Dispositif médical contre le diabète
Grenoble (Isère) > 2015 > Marc Julien (co-CEO), Erik Huneker (co-CEO et cofondateur) et Dr Guillaume Charpentier (cofondateur)
30 salariés
CA : NC

© ©Styl'List images / Etienne List

HypnoVR

La start-up strasbourgeoise, HypnoVR, met l'hypnose et la réalité virtuelle au profit du bien-être des patients. "À travers une solution logicielle dédiée aux professionnels médicaux, on propose de mettre l'hypnose médicale à destination du plus grand nombre de patients possibles", dévoile Nicolas Schaettel, cofondateur et président.

Si le but de l'hypnose médicale est de réduire le stress, l'anxiété et la douleur des patients amenés à subir une intervention médicale ou chirurgicale, les praticiens étaient confrontés à des difficultés de mises en place. Développée avec deux anesthésistes-réanimateurs, HypnoVR va plus loin en y associant la réalité virtuelle pour immerger les patients dans un environnement plus rassurant.

Destinée principalement à la chirurgie pédiatrique et dentaire, la procréation médicalement assistée et l'endoscopie digestive, la solution veut s'adresser aux médecins libéraux et plus largement à toutes les pratiques médicales douloureuses. "Il y a 12 millions d'anesthésies pratiquées en France chaque année, dont un tiers entraîne des effets secondaires qui peuvent être diminués avec HypnoVR", relève Nicolas Schaettel qui vise donc un marché beaucoup plus large et même l'international.

L'autre avantage, déjà expérimenté, est de limiter le recours aux anesthésies générales : "La technique est par exemple déjà utilisée au CHU de Strasbourg pour la pose de chambre implantable chez l'enfant sous anesthésie locale", précise-t-il.

En cours de finalisation de l'offre produit, la start-up vise une commercialisation de sa technologie à la rentrée 2018 sous la forme d'un abonnement permettant d'accéder à la plateforme logicielle. En parallèle, HypnoVR s'apprête à annoncer une levée de fonds pour lui permettre d'accélérer la commercialisation de son produit.

Repères :

SAS
Dispositif d'hypnose médicale par la réalité virtuelle
Strasbourg (Alsace)> 2016 > Dr Chloé Chauvin (cofondatrice), Dr Denis Graff, (cofondateur) et Nicolas Schaettel (cofondateur et président)
5 personnes
CA : NC




© Sylvie Davila

Hera-Mi

Une femme sur huit développe au cours de sa vie un cancer du sein. Pour anticiper la prise en charge des patientes et renforcer la guérison face à la première cause de décès chez les femmes, la start-up Hera-Mi a mis au point un logiciel de diagnostic précoce. "On a pour ambition d'augmenter et rendre plus fiable le diagnostic du cancer du sein grâce à l'intelligence artificielle", présente la cofondatrice et présidente d'Hera-Mi, Sylvie Davila.

À travers un logiciel d'aide à la décision, les radiologues pourront alors se concentrer et optimiser leurs temps en se focalisant uniquement sur les images des zones présentant des anomalies. "L'objectif est de pouvoir diminuer de 50 % le temps d'analyse des radiologues", avance la présidente, qui évoque la volonté de l'entreprise de se diriger ensuite vers de la biopsie robotisée.

Pour assurer le développement de son logiciel, Hera-Mi s'est adjoint les services d'un directeur technique et d'un directeur scientifique et boucle actuellement un tour de table de 500 000 euros. "Cette levée de fonds va nous permettre de finaliser la R & D en recrutant et déployer notre stratégie marketing et commerciale", précise-t-elle.

En attendant la mise sur le marché du logiciel en juin 2019, Hera-Mi veut finaliser le développement de son logiciel et accroître sa visibilité auprès du secteur en s'adressant aux radiologues mais aussi aux fabricants de mammographes. "L'idée est de trouver des partenariats avec les fabricants et de conclure un contrat de commercialisation avec un des quatre principaux acteurs du secteur pour associer notre logiciel à leur solution", selon elle. Un moyen de profiter de leur force de frappe commerciale et de bénéficier d'un appui solide au début de la mise sur le marché.

Repères :

SAS
Logiciel de diagnostic précoce du cancer du sein par traitement de l'image
Bourgneuf-en-Retz (Loire-Atlantique) > 2017 > Dr Sylvie Davila (cofondatrice et CEO) et Dr Bruno Scheffer (cofondateur et radiologue)
4 personnes
CA : NC



© Allan Rodriguez (CEO) et Thibault Troude (directeur technique)

VitaDX

L'innovation de VitaDX tient dans le machine learning. La start-up rennaise a développé un traitement algorithmique d'images pour analyser des lames de cellules de vessies numérisées en lumière blanche et en fluorescence. L'objectif ? Diagnostiquer précocement les personnes souffrant d'un cancer de la vessie. Cette maladie, qui concerne 3 millions de personnes dans le monde, touche 400 000 nouveaux cas chaque année. "Il est très difficile de diagnostiquer de manière classique et à un stade précoce un cancer de la vessie car c'est invisible au microscope. Les médecins de l'hôpital Kremlin-Bicêtre et du CNRS se sont intéressés à l'imagerie de fluorescence pour améliorer la quantité d'informations disponibles. Ils ont découvert qu'il y avait une signature spécifique pour les cellules cancéreuses grâce à cette technique", explique Allan Rodriguez, CEO de VitaDX.

Une fois le brevet déposé, les chercheurs se sont associés à Allan Rodriguez pour l'exploiter. "Le coeur d'activité de VitaDX est donc de développer des solutions de traitement numérique de l'image au microscope grâce à un logiciel construit sur un algorithme d'intelligence artificielle", précise-t-il. La jeune pousse vise trois profils de patients pour utiliser son logiciel d'analyse : les individus suspects avec des signes évocateurs de cancer de la vessie, les personnes déjà touchées par la pathologie et dont la récidive est possible ainsi que les personnes à risque (fumeurs, travailleurs à risque...).

Alors que la commercialisation de la première solution est envisagée pour début 2020, Allan Rodriguez et son équipe continuent les essais cliniques auprès de 1 400 patients jusqu'à la fin 2019. Soutenue par Bpifrance, la région Bretagne et l'université Paris-Saclay, VitaDX a également bouclé deux tours de tables pour un montant global de 2,8 millions d'euros auprès de fonds d'investissement et d'investisseurs privés.

Repères :

SAS
Logiciel de traitement de l'image pour le cancer de la vessie
Rennes (Ile-et-Vilaine)> 2015 > Dr Marie-Pierre Fontaine-Aupart (cofondatrice et biologiste), Dr Pascal Esvège (cofondateur et urologue), Allan Rodriguez (cofondateur et CEO) et Thibault Troude (cofondateur et directeur technique)
13 personnes
CA : NC


© Édouard Gasser, directeur général de Tilak Healthcare

Tilak Healthcare

Un jeu bien plus sérieux qu'il n'y paraît. Avec "OdySight", la société Tilak Healthcare a pris le parti de proposer aux ophtalmologistes un jeu mobile (ou tablette) à destination des patients pour mesurer et évaluer les patients atteints de pathologies oculaires lourdes. "On a conçu et développé une application qui permet de mesurer la vue des patients depuis chez eux. On suit des patients atteints de maladie oculaires chroniques et on leur propose un vrai et beau jeu vidéo pour leur donner envie de revenir régulièrement", présente Martin Langlade, directeur commercial et marketing.

Concrètement, l'application propose un jeu de puzzle pour lequel il faut recharger de l'énergie. Le patient doit alors s'exercer sur des tests médicaux standardisés d'acuité visuelle, de contraste et de sensibilité aux formes pour régénérer cette énergie. "Ces trois tests sont habituellement réalisés chez les ophtalmologistes. On propose de le faire à domicile, ce qui permet de désengorger les salles d'attente et de fournir aux praticiens davantage de données médicales pour un suivi hebdomadaire", précise-t-il. Un suivi des paramètres visuels de chaque patient qui, si c'est nécessaire, reçoit une alerte lui indiquant le besoin de consulter.

Fondée par Bernard Gilly et dirigée par Édouard Gasser - un ancien de Gameloft, studio de jeux mobiles - la start-up vise d'abord les individus atteints de maladies chroniques de la rétine : DMLA (1,5 million de personnes) ou rétinopathie-diabétique (3 millions de personnes) par exemple. Disposant du marquage CE depuis quelques jours, l'application va être commercialisée gratuitement dans les prochaines semaines sous une forme bêta auprès d'une vingtaine d'ophtalmologistes en France et au Royaume-Uni. "Avec cette phase de test, on espère prouver que les patients l'utilisent régulièrement", conclut-il.

Repères :

SAS
Application de suivi à distance de la vue des patients
Paris > 2016 > Bernard Gilly (cofondateur et CEO) et Pr. José-Alain Sahel (cofondateur) et Jean-François Germain (cofondateur), Édouard Gasser (directeur général)
20 salariés
CA : NC

Pierre Lelièvre

Pierre Lelièvre

Journaliste

Depuis juin 2016, je suis journaliste pour Chef d’Entreprise, Commerce magazine, Artisans mag’. Intéressé par le monde de l’entreprise, j’écris [...]...

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