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5 indicateurs financiers à garder à l'oeil

Publié par Carine Guicheteau le | Mis à jour le
5 indicateurs financiers à garder à l'oeil

Piloter au plus près son activité passe par le calcul, le suivi et l'amélioration de certains indicateurs financiers. Lesquels ? Avec quelle fréquence ? Éléments de réponse.

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1. Le besoin en fonds de roulement (BFR)

- À quoi sert-il ? "Le BFR représente les ressources nécessaires au financement du cycle d'exploitation de l'entreprise, définit Jean-Philippe Féry, expert-comptable, commissaire aux comptes et associé In Extenso. Concrètement, plus le BFR est élevé, moins il y a de trésorerie disponible."

- Formule de calcul :

BFR = actif circulant (stocks + créances clients) - passif circulant (dettes fournisseurs + dettes fiscales + dettes sociales).

Sauf cas particuliers comme dans le commerce, le BFR est généralement positif. "Un BFR négatif est une bonne nouvelle pour toute entreprise, mais c'est rare. Il est plus courant de chercher des solutions pour financer son BFR", souligne William Nahum, expert-comptable, commissaire aux comptes et fondateur du cabinet William Nahum Associés & Partenaires.

Pour améliorer cet indicateur, vous pouvez actionner trois leviers : le délai de rotation des stocks, des clients et des fournisseurs. "Le délai de rotation des stocks doit être inférieur à 90 jours, préconise Jean-Philippe Féry (In Extenso). Pour celui des clients et selon la nature de votre activité, il sera généralement compris entre 60 et 90 jours. Quant au délai de rotation des fournisseurs, plus compliqué à calculer, il doit se rapprocher au maximum de celui des clients."

Pour rendre votre encours clients plus liquide, n'hésitez pas à recourir à des solutions type affacturage et cession Dailly. "Peu travaillé par les PME, le passif circulant est pourtant une piste à explorer pour améliorer son BFR, quitte à jouer sur le passif social et fiscal", recommande Jean-Philippe Féry.

Enfin, vous devez suivre l'évolution de votre BFR mois après mois afin d'agir en amont en mettant en place des actions correctives.

2. Fonds de roulement (FR)

- À quoi sert-il ? Le FR permet de déterminer si la structure de haut de bilan (base financière de l'entreprise) est équilibrée, autrement dit si les immobilisations sont financées par des ressources stables (capitaux propres et emprunts). Il s'agit de la réserve financière qui va permettre à l'entreprise de financer l'exploitation courante.

- Formule de calcul :

FR = capitaux permanents (capitaux propres + emprunts) - actifs immobilisés (immobilier, matériel...)

Un FR négatif signifie que les réserves financières sont insuffisantes, on dit que l'entreprise est sous-capitalisée. Un problème qui va peser sur la trésorerie notamment, avec à terme un risque d'insolvabilité. Pour dégager un FR positif, vous pouvez, par exemple, augmenter les capitaux propres ou souscrire un emprunt. Mais attention, car "plus la structure est sous-capitalisée, plus il lui sera difficile de demander des efforts à son banquier", prévient Jean-Philippe Féry. Autre solution : diminuer le BFR.

Cet indicateur doit être suivi annuellement, ou recalculé en cours d'année si l'un des composant du calcul évolue suite à un investissement ou à une augmentation du capital par exemple.

3. Trésorerie nette (TN)

- À quoi sert-il ? Nerf de la guerre, la trésorerie correspond à la différence entre les ressources de l'entreprise et ses besoins. Elle doit permettre de régler les dettes qui arrivent à échéance.

- Formule de calcul :

TN = FR - BFR

Si la trésorerie est positive, cela peut être l'occasion de faire fructifier cet excédent via divers placements. En revanche, si elle est négative et notamment de façon prolongée, le risque d'insolvabilité est grand. Il s'agit alors de jouer sur les leviers d'optimisation du BFR et/ou du FR... Par ailleurs, avant d'en arriver à un tel cas, "il peut être intéressant de déterminer une trésorerie plancher, en-dessous de laquelle on refuse de descendre. De l'ordre de 20 à 30 % du fonds de roulement", prend en exemple Jean-Philippe Féry.

Selon la nature de votre activité et l'état de votre trésorerie, il peut être souhaitable de la suivre quotidiennement, voire mensuellement, au grès des encaissements et des décaissements.

4. Le point mort et le seuil de rentabilité

- À quoi servent-ils ? "Pour schématiser, le seuil de rentabilité est le seuil de chiffre d'affaires à partir duquel vous allez générer des bénéfices, résume William Nahum (William Nahum Associés & Partenaires). Autrement dit, le chiffre d'affaires qui va couvrir vos frais fixes. Le point mort, c'est le moment où vous allez atteindre ce seuil."

- Formules de calcul :

Seuil de rentabilité = charges fixes / [((chiffre d'affaires HT - charges variables) / chiffre d'affaires HT) x 100]

Point mort = (seuil de rentabilité / chiffre d'affaires HT)* 360

Le point mort s'exprime en jours, quand le seuil de rentabilité s'exprime en euros. "Le seuil de rentabilité prévisionnel peut être en fonction de l'expérience tirée des trois dernières années, note William Nahum. Et ensuite être mensualisé, voire estimé de façon journalière, afin de savoir finement si on est dans les clous et mener des actions correctives le cas échéant."

5. Marge brute

- À quoi sert-il ? La marge brute, ou marge commerciale, a pour but de couvrir vos frais fixes et les frais de fonctionnement. " Le niveau de marge dépend de l'activité et du positionnement de l'entreprise ", rappelle William Nahum.

- Formule de calcul :

Marge brute = prix de vente HT - coût de revient*

*(prix d'achat HT dans le cas du commerce)

Taux de marge brute = (marge brute / Prix vente HT)*100

"Le taux de marge brute doit être fixé annuellement puis il est important de suivre son niveau régulièrement pour s'assurer qu'il n'y a pas de dérive et que les commerciaux n'accordent pas trop de ristournes par exemple", souligne Jean-Philippe Féry (In Extenso).

Ces cinq indicateurs-clés ne sont pas les seuls à être utiles aux chefs d'entreprise. Inutile de préciser que le chiffre d'affaires (ensemble des ventes ou des prestations) est capital et doit être connu du dirigeant de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle en fonction du secteur d'activité.

Enfin, si certains indicateurs servent à estimer la rentabilité et à s'assurer de la bonne santé de l'entreprise, d'autres sont utiles notamment pour discuter avec son banquier et ses partenaires financiers. C'est le cas du ratio d'indépendance financière (= capitaux propres / capitaux permanents) qui met en relief la capacité de l'entreprise à se financer par ses propres moyens. Ou encore de la capacité d'autofinancement (= résultat net + amortissements et provisions de l'exercice) qui représente les ressources brutes restant à l'entreprise à l'issue de l'exercice : elle permet de verser des dividendes, de rembourser ses emprunts et de financer des investissements notamment. Ou encore le taux d'endettement (= total des dettes / total de l'actif) x 100). À vos calculatrices.

 
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