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BTP : le talon d'Achille de l'économie française

Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à
BTP : le talon d'Achille de l'économie française

La construction est le seul secteur sur 14 étudiés par la Coface à être évalué en risque "très élevé". La demande des ménages est morose, principalement en raison de prix de l'immobilier élevés et du manque de dynamisme du marché du travail, et le restera en 2016.

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Tandis que la croissance économique française montre quelques signes de reprises et que les entreprises reconstituent peu à peu leur marge, le BTP peine toujours à se reconstruire. Selon les chiffres trimestriels publiés par la Coface mardi 24 novembre 2015, la construction concentre près d'un tiers des défaillances en France (32,6% du total), alors qu'elle représente 18% de la valeur ajoutée.

"Malgré une amélioration engagée depuis mai dernier et poursuivie en octobre (une baisse de 4,4% du nombre de défaillances), certaines branches continuent de souffrir", commente la Coface. Il s'agit des activités liées aux travaux de couverture (+3,4%) et à la construction de bâtiments (+1,1%) ainsi que de la maçonnerie générale (+1,3%) plus particulièrement en Ile-de-France où leurs défaillances progressent de 20%.

Plusieurs freins structurels

Après une baisse continue depuis 2011, les ventes de logements neufs se sont accélérées en 2015. Elles ont été redynamisées par les modifications apportées au dispositif Pinel en janvier 2015 (avec la possibilité de louer à un descendant ou ascendant). Mais la demande a également bénéficié de conditions de financement plus favorables, avec des taux moyens qui ont touché un plus bas historique en mai 2015.

Toutefois, l'investissement des ménages reste conditionné par leur situation financière. Or, en lien avec l'absence de nette amélioration du marché de l'emploi, le taux de chômage demeure important en France (10,7% à fin septembre 2015). D'autre part, les prix apparaissent toujours élevés, ce qui freine l'accès à la propriété des primo-accédants (la part des ménages-propriétaires stagne en effet depuis 2010 à 57,7%).

Un volume d'activité qui va encore se réduire en 2016

L'ajustement à la baisse des prix de l'immobilier n'est pas encore suffisant pour que le marché se stabilise durablement. La France est le sixième pays de l'OCDE où le prix de l'immobilier est le plus surévalué par rapport aux revenus des ménages. Sans réelle amélioration du marché du travail pour soutenir les velléités d'accession des ménages les plus modestes, les prix resteront donc orientés à la baisse en 2016.

"Cette situation continuera de peser sur la solidité financière des entreprises de la construction. Dans un contexte de modération des dépenses publiques, les entreprises de travaux publics verront leur volume d'activité se réduire encore", commente Guillaume Baqué, économiste à Coface. 2016 sera donc l'année de la stabilisation plus que celle de la reprise.

 
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