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Publié par Mathieu Viviani le | Mis à jour le
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Audit

Quels sont donc ces outils existants pour mesurer l'impact ? Les premiers auxquels nous pensons naturellement sont les cabinets d'audit. C'est d'ailleurs là où le business de la mesure d'impact est le plus dynamique car l'analyse et l'évaluation forment un savoir-faire propre à ces structures. Parmi les plus actifs en France : Bureau Veritas, RSE Val, Cabinets Utopies ou encore Kimso. Ces agences de conseil proposent des offres clefs en main à leurs clients sur la mesure d'impact. Kimso, créée en août 2014, s'est même spécialisée sur la mesure d'impact social. Son porte-feuille clients regroupe des entreprises comme Axa ou Allianz, des fondations comme Caritas ou celle de l'opérateur Orange, des associations comme La Croix-Rouge française ou des financeurs publics ou privés comme La Banque Postale.

Si les labels de certification permettent de faire un pas concret dans la RSE, ils sont aussi très utiles pour l'évaluer. De plus en plus connu en France, le label Lucie 26 000 peut être cité en exemple. Grâce à lui, les entreprises candidates peuvent s'aligner sur la norme sociale et écologique ISO 26 000 reconnue internationalement. Enquête pour obtenir le label (à renouveler au bout de trois ans), formations et évaluations continues par des experts indépendants, le label Lucie 26 000 est un excellent outil pour tester et mesurer son impact sur la durée.

Un autre label à présenter est le label B-Corp. Il a été choisi par 2800 entreprises à travers le monde, dont des françaises comme Nature & Découvertes, Blédina ou la PME Veja pour ne citer qu'elles. Comment marche-t-il ? Les sociétés candidates sont évaluées sur 200 critères via un questionnaire. Pour être certifiées, il faut qu'elles obtiennent au moins 80 points. L'occasion de faire un état des lieux relativement précis de là où sa société en est sur les externalités sociales et environnementales. Côté incubateur, des initiatives comme l'incubateur Anthropia de l'Essec émergent. Ce dernier propose un module d'évaluation d'impact de six mois en plus des ses autres services d'accompagnement.

Une start-up qui mesure l'impact en temps réel

"Les solutions actuelles de mesure d'impact sont le plus souvent ponctuelles ou cycliques. J'ai donc imaginé une plate-forme digitale permettant aux organisations d'évaluer leur impact quotidiennement, de manière précise et autonome." Voilà comment Riccardo Scacchetti, résume le principe de sa start-up baptisée Impact Track. Après un début de carrière dans les fonds d'investissement et des agences de développement, il est convaincu du potentiel des " positive business " ou entreprises à impacts positifs. Mais pour lui, celles-ci ne peuvent être "crédibles" que si elles sont "tangibles".

En janvier 2019 à Nantes, lui et son associé Noémie Garrot ont ainsi lancé une plate-forme web via laquelle leurs clients ont accès à un tableau de bord dynamique où ils renseignent les items dont ils souhaitent mesurer l'impact. "Celui-ci est entièrement personnalisable en fonction du type de structure. Nous utilisons les méthodes les plus éprouvées en matière de collecte de données et d'analyse d'impact social et environnemental" , ajoute le fondateur d'Impact Track.

En lien avec les équipes de la start-up, les clients renseignent d'abord les items à mesurer (par exemple, satisfaction des collaborateurs au travail, émissions carbone, nombre de personnes réinsérées par l'entreprise, etc.). Puis, une fois le profil créé, démarre la collecte de données auprès des parties prenantes touchées par l'activité de la société (fournisseurs, clients, collaborateurs, etc.). Au bout du parcours, une synthèse précise et compréhensible par tous est délivrée par la plate-forme.

"Les entreprises clientes peuvent la publier facilement sur leur site et faire valoir leur bilan auprès de futurs investisseurs, clients, collaborateurs ou tout simplement du grand public", conclut Ricardo Scacchetti. De l'importance de l'attractivité pourrait-t-on ajouter. Une chose est certaine, en matière d'impact, cette phrase de Richard Coudenhove-Kalergi, l'un des père fondateurs de l'Union européenne, est devise : "Un pas concret vaut mieux que mille pas imaginaires".

 
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Mathieu Viviani

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