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Ecov, la start-up du covoiturage en zone rurale

Publié par Mathieu Viviani le - mis à jour à
Ecov, la start-up du covoiturage en zone rurale

Constatant le manque de transports en commun dans les zones périurbaines ou rurales, Thomas Matagne, le fondateur de Ecov, a imaginé un service public de covoiturage sur le modèle des lignes de bus. Portrait.

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Faire du covoiturage comme on prend le bus, beaucoup de Français résidant en dehors des grandes agglomérations en rêvent. Thomas Matagne, co-fondateur d'Ecov, a décidé d'en faire une réalité. Cette idée, l'ancien étudiant en sciences politiques et originaire de l'île d'Oléron, l'a eue lorsqu'il travaillait au ministère de la Transition écologique et solidaire entre 2010 et 2015, sur la rénovation énergétique des bâtiments.

Il raconte à ce propos : "Quand j'étais en poste là-bas, j'y ai constaté le manque de moyens et d'idées innovantes pour l'action publique au sein des territoires ruraux et périurbains. J'ai donc cherché des start-up s'intéressant au sujet et là, à mon étonnement, pas grand monde. Auto-stoppeur dans ma jeunesse et ayant des convictions écologiques, j'ai démissionné de mon poste pour fonder Ecov en 2015."


Un service accessible à tous

Conçu comme un véritable "service public de covoiturage", les lignes "Ecov" sont co-construites avec les collectivités territoriales, clientes de la start-up. Pour ses utilisateurs, passagers comme conducteurs, le principe est simple : les " arrêts Ecov " sont équipés de bornes et de panneaux lumineux qui affichent la destination rentrée par les voyageurs. N'importe quel automobiliste peut s'arrêter pour les co-voiturer à l'endroit de leur choix et dans la limite de ses possibilités.

Comme tous les covoiturages, les frais de transport sont partagés entre les deux parties. Le passager paie son trajet à la borne de l'arrêt et reçoit un ticket avec un code à donner au conducteur. Celui-ci se fait payer en transmettant le code à Ecov via le site web, une hotline ou l'application mobile du service. Ergonomique et simple, le dispositif est conçu pour être accessible au plus grand nombre.

Un prix attractif

Côté prix, la start-up propose un tarif d'environ 10 centimes d'euros le kilomètre. Pour un trajet de 20 km, un passager paiera 2 euros environ. A titre de comparaison, un trajet via la firme de VTC Uber coûte environ 1,5 euros le kilomètre. L'entrepreneur de 33 ans ajoute : "A 99% de chance, nous garantissons 10 minutes d'attente maximum à l'arrêt de covoiturage. Pour y parvenir, nous utilisons la data-science et l'ingénierie logistique pour construire un flux de conducteurs réguliers."


Croissance

Depuis son lancement il y a 5 ans, la start-up, qui compte 37 collaborateurs, a ouvert 25 lignes dans 10 territoires français différents. Parmi eux, on trouve Chambéry (Savoie), Grenoble (Rhône-Alpes), Rochefort Montagne (Puy-de-Dôme), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ou la campagne du Vexin (Ile-de-France). En 2019, Ecov a levé 15 millions d'euros dont 10 octroyés par le ministère de l'Écologie. Ses autres soutiens financiers sont France Active, le fonds Mobilize Invest du groupe automobile Renault. Cet argent servira essentiellement à sa R&D et sa croissance jusqu'en 2021.

ECOV
Service de covoiturage
- Nantes (Loire-Atlantique)
- Thomas Matagne (33 ans), CEO.
- SAS > création en décembre 2014 > 37 collaborateurs
- CA 2019: NC

 
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