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[CES Las Vegas] Jackpot pour les entreprises françaises !

Publié par WeShareBonds le - mis à jour à

L’édition 2019 du Consumer Electronics Show, principale salon dédié aux innovations technologiques et électronique grand public s’ouvre à Las Vegas. Signe de la mondialisation et de la puissance des réseaux, elle présente des applications qui impactent de plus en plus le quotidien et l’ensemble des secteur de l’économie.

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Alors que la « French Tech » semble y faire une apparition très remarquée, le show illustre l’importance de l’innovation comme vecteur de développement des entreprises.

Signe des temps et d’une économie mondialisée

Créé à New-York, le salon qui vient de fêter ses 50 ans devrait mobiliser près de 200,000 visiteurs professionnels, près de 4000 exposants et être l’occasion du lancement de 20 000 nouveaux produits. Grand-messe, véritable « Davos » de l’innovation, elle porte les attributs de la mondialisation (à l’instar de Viva Tech ou du Web Summit). Elle a ainsi vu ces dernières années son audience croître régulièrement, sans échapper au creux d’activité mondial des subprimes. Bien qu’implantée logiquement au pays des GAFAM, elle a vu la part de l’international augmenter au fil des ans pour doubler sur la dernière décennie. Alors qu’Apple – sans doute sûr de la force de son propre éco-système – continue à snober officiellement la manifestation, ce sont désormais les BATs (Baidu, Alibaba, Tencent) et Samsung qui côtoient Google et Amazon, mais également de nombreuses sociétés fournisseurs lowtech asiatiques ainsi que des start-ups et grands groupes du monde entier.

Internet, cybersécurité, objets connectés, robots, Intelligence artificielle (IA), blockchain, impression 3D : les technologies présentées vont bien au-delà de l’informatique et de l’audiovisuel. Elles couvrent une large palette d'usages quotidiens. Au cœur de l’économie désormais « collaborative » depuis ces dernières années, elles ouvrent de plus en plus la voie à des applications dites « intelligentes », et instaurent le règne des réseaux. Elle consacrent ainsi l’ère de la révolution numérique, de la robotisation et de l’automatisation (qui, selon un rapport de McKinsey, pourraient impacter 60% des postes de travaill) et l’avènement des Usines 4.0 qui pourraient rebattre les cartes de plusieurs décennies de désindustrialisation occidentale

Une offre universelle et multisectorielle

Les technologies présentées touchent quasiment tous les secteurs d’activité, la difficulté étant de faire le tri entre les solutions adaptées à un usage spécifiques, celles sans avenir ou confrontées à des problématiques de norme de marché, de compatibilité avec celles de « leader ». Le marché sera-t-il réellement au rendez-vous pour adopter une telle innovation : les sociétés présentes auront-elles la capacité de franchir le cap financier avant que leur technologie soit plébiscitée ?

Les grandes entreprises des transports sont ainsi présentes via les problématiques de véhicules autonomes, les solutions de partage et d’optimisation des transports et de logistique. La distribution, qui a été profondément bouleversée par Amazon (le pionner de la distribution Sears, vient de se mettre en liquidation) produit de nouvelles approches : shopping à base de réalité virtuelle, marketing ciblé éventuellement en liaison directe avec des objets connectés, nouvelles solutions de paiement et de logistique, les défis sont multiples et la révolution des usages réelle. En Chine, le commerce électronique est ainsi devenu une réalité omniprésente.

Il serait difficile de faire une liste exhaustive des secteurs impactés, tant le numérique semble désormais au centre de profondes mutations en cours : les secteurs de l’énergie et du BTP sont impactés par les solutions de partage et d’optimisation. Les secteurs de la santé, de la production (industrielle ou agricole) et des services ou les grandes marques, seront intéressés en premier lieu par les solutions digitales qui permettent, via les objets connectés et les plateformes online, d’assurer un suivi en temps réel de leur niveau d’activité, d’optimiser leur process et d’interagir 24/24h avec leur audience cible pour proposer une offre toujours plus personnalisée et efficace. La certification des transactions pouvant être désormais facilité grâce à la blockchain.

L’innovation au cœur, une opportunité pour la France

L’innovation est le maître mot des acteurs présents et le label « France » a fait une entrée remarquée avec 420 entreprises, avec 380 start-ups, la France s’offre même le luxe d’être au premier rang mondial sur le stand Eurêka qui leur est destiné.

Les thématiques présentes au Salon semblent en ligne avec le plan gouvernemental pluriannuel lancé il y a quelques années en vue de maximiser la présence de la France à l’export à l’horizon de 2022 (« Mieux se nourrir, mieux se soigner, mieux vivre en ville et mieux communiquer »). Le label « French Tech » et les initiatives des différents réseaux (fédérations professionnelles ou régionales) semblent affirmer une volonté de renforcer la visibilité de l’hexagone selon l’expression « chasser en meute » de l’ex-ministre Fleur Pellerin (les entreprises françaises du web réalisent en moyenne 39% de leur chiffre d’affaires à l’international contre 3% pour les autres PME).

La Poste (nb : La Banque Postale est actionnaire de WeSharebonds) est ainsi présente pour la 5ème année consécutive sur les problématiques de logistique, de Smart-city, mais également pour le déploiement d’applications d’e-santé pour les particuliers.

Cependant, alors que l’attractivité de la France semblait se redresser, les délégations officielles françaises ont dû faire l’impasse, crise des « gilets jaunes » oblige.

Difficile enfin de rester dans le peloton de tête des nations à l’heure de la mondialisation, tant les investissements R&D semblent désormais trustés en taille par les deux géants que sont la Chine et les Etats-Unis… Par ailleurs, comme le relevait le consultant Olivier Ezratty, 60% des sociétés françaises de 2017 n’étaient pas revenus en 2018 ! (Ont-elles été rachetées, ont-elles disparu, sont-elles satisfaites ou déçues ?)

Pour un « Devialet », combien d’entreprises n’auront pas réussi à franchir complétement le cap de la croissance ? N’oublions pas que le financement reste au cœur de la réussite et du développement des entreprises. Les nouvelles applications de la fintech et du crowdfunding peuvent désormais également être de précieux alliés à l’heure du numérique, pour financer l’innovation et le développement des PME françaises !

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